Guerre en Ukraine : face à Trump, comment Poutine dicte le rythme des négociations de paix
Le président russe avance très lentement ses pions sur l’échiquier diplomatique de la paix. Le temps joue en sa faveur, tout comme l’arrivée récente de Donald Trump dans l’équation.

Pourra-t-on parler d’avancées majeures après les discussions du jour, ce lundi 24 mars, entre Américains et Russes à Ryad en Arabie saoudite ? C’est le souhait de Donald Trump, pour qui « l’art du deal » (le titre de son premier livre à succès publié en 1987) rapide est érigé en profession de foi. Moins pour Vladimir Poutine, qui a un certain intérêt à jouer la montre sur le terrain en Ukraine, tout en faisant le minimum de concessions sur d’éventuels accords.
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Les « conditions maximales et rigides » de Vladimir Poutine
Contactée par Le HuffPost, Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie/Eurasie à l’Institut français des relations internationales (Ifri), estime que depuis le 24 février 2022, « les objectifs de Vladimir Poutine restent invariables : éliminer ce qu’il voit comme “menace ukrainienne” et plus largement “otanienne” à ses frontières ».
« Il est en effet inacceptable pour le président russe d’avoir une Ukraine membre de l’Otan - ce qui semble déjà chose acquise avec Trump -, surarmée grâce au soutien occidental et sa propre production, et revendiquant une armée nombreuse et aguerrie » selon elle.
« Vladimir Poutine avance donc des conditions maximales et rigides allant dans ce sens pour l’étape d’un cessez-le-feu, avant même la négociation sur un accord de paix proprement dit. Il n’est pas prêt à faire des concessions, car il pense pouvoir y arriver. Le facteur Trump, le pari sur la désunion de l’Europe, la situation sur le terrain militaire, l’état de son économie, le soutien de la société russe : tout cela lui fait penser que le temps est de son côté », analyse encore Tatiana Kastouéva-Jean.
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L’enjeu supérieur de la relation Moscou-Washington
Au-delà de la question ukrainienne, l’intérêt principal du président russe réside avant tout dans sa relation avec Washington, qui a pris un nouveau tournant depuis l’arrivée de Donald Trump.
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Le président russe « cherche à faire de l’Ukraine un simple caillou dans la chaussure qui empêche aux deux grands (États-Unis et Russie) de coopérer d’une manière mutuellement avantageuse », conclut pour sa part Tatiana Kastouéva-Jean auprès du HuffPost.
>Lire l'article complet sur le site du Huffington Post.
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