Armée française : à quoi ressemblera-t-elle en 2030 ?
L’examen de la loi de programmation militaire (LPM) pour la période 2024-2030 commence lundi 22 mai à l’Assemblée nationale. Le projet de loi prévoit un budget inédit de 413 milliards d’euros sur six ans, dans la continuité du réarmement entamé en 2017. Technologique et modernisée, l’armée française restera cependant trop limitée en effectifs et en équipements pour mener seule une guerre de haute intensité.
La France poursuit lentement son réarmement entamé en 2017. En cette période de réduction des budgets des ministères, celui de la défense augmentera d’environ 100 milliards d’euros pour la période 2024-2030, soit 413 milliards au total, si le projet de loi de programmation militaire (LPM) présenté le 22 mai à l’Assemblée nationale est adopté en l’état et respecté par les futurs gouvernements.
« Un effort conséquent », note le vice-président de la commission de défense, le député LR Jean-Louis Thiériot. Le gouvernement parle d’une loi de « transformation », après une phase de « reconstruction » (2017-2023) qui avait mis fin à des années de disette. Ce budget inédit permettra à l’armée française de gagner en « cohérence », selon le ministère de la défense.
Une armée plus moderne, mais toujours au format « bonsaï », avec des effectifs et du matériel en quantité limitée. « Cette LPM couvre tout le spectre sans faire de choix capacitaire dimensionnant, avec le risque d’avoir une armée qui fait un peu de tout mais pas assez pour être réellement utilisable », avertit Léo Péria-Peigné, chercheur à l’Institut français des relations internationales. Demain comme aujourd’hui, l’armée française ne pourra pas mener une guerre de haute intensité sans les alliés de l’Otan.
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