Un parapluie nucléaire français pour l’Europe, comment et pourquoi ?
L’idée d’un parapluie nucléaire français pour l’Europe, à l’heure où la protection américaine est désormais tout sauf garantie, soulève d’innombrables questions, alors que l’autonomie de décision et l’ambiguïté stratégique sont au cœur de la doctrine de dissuasion française.

Héloïse Fayet, chercheuse au Centre des études de sécurité de l'Ifri et responsable du programme de recherche Dissuasion et prolifération, estime pour sa part qu’il faut plutôt se concentrer sur les pays les plus à risque comme la Suède, les pays baltes, la Pologne, la Roumanie, de préférence « en format bilatéral ».
On a besoin d’inventer notre propre modèle de dissuasion, qui ne soit pas calqué sur le modèle américain [qui déploie des armes nucléaires dans plusieurs pays européens]. Il faut une dissuasion nucléaire française robuste, un dispositif militaire conventionnel et surtout un engagement politique.
Par exemple, les Estoniens considèrent presque que les militaires français déployés dans leur pays viennent avec chacun une petite arme nucléaire dans leur dos: ils représentent une sorte de projection de la dissuasion nucléaire française.
« Le principal défi pour la France, c’est la question de crédibilité politique vis-à-vis de nos alliés, et [de] faire comprendre que nos intérêts militaires sont inextricablement liés, elle n’agit pas par bonté de cœur », estime Héloïse Fayet.
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