Mutation du secteur minier au Burundi : du développement à la captation
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Les ressources du sous-sol burundais ne faisaient l’objet que d’une exploitation artisanale par les communautés locales jusqu’à une période récente. Elles étaient donc considérées comme un potentiel économique inexploité.
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La fin de la guerre civile et la mise en place d’un nouveau régime en 2005 ont ouvert le Burundi à la prospection minière et certaines compagnies sont passées à la phase de production ces trois dernières années. Cependant, ce début d’industrialisation s’effectue dans des conditions difficiles : opacité du secteur artisanal, échec de la formalisation de ce secteur, contrebande d’or importante, manque de coordination des administrations financières et techniques, crise budgétaire et corruption. La réforme de la gouvernance minière engagée avant la crise politique de 2015 et qui a donné naissance à un nouveau code minier en 2013 est désormais abandonnée : les autorités s’efforcent avant tout de capturer à leur profit le secteur minier artisanal et industriel. Par conséquent, les premiers investissements miniers au Burundi sont déjà critiqués par la société civile, suscitent des mécontentements au sein des communautés locales et présentent un risque politique et financier élevé.
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