L'arme de la communication dans la crise burundaise
La crise que connaît le Burundi depuis 2015 a une forte dimension communicationnelle. D’une part, le monde de la communication médiatique a été partie prenante des prémices de cette crise et de son déclenchement ; d’autre part, la communication est une arme utilisée par le régime et ses opposants.
Tous deux ont développé des stratégies de communication pour imposer leurs visions de cette crise et de sa signification, et ils recourent à toute la panoplie des nouvelles technologies de la communication. Ils mettent en avant des thématiques spécifiques pour convaincre certains publics à l’intérieur comme à l’extérieur du Burundi, et pratiquent la désinformation et d’autres techniques de la guerre de communication pour jeter le discrédit sur leurs ennemis. Le régime fait beaucoup d’efforts pour contrôler l’information diffusée au Burundi et réduire la liberté de la presse. La manipulation de l’opinion et l’autocensure des journalistes sont devenues des pratiques quotidiennes dans les organes de presse qui subsistent dans ce pays.
Dans le cadre du conflit sourd qui se déroule au Burundi depuis trois ans, les réseaux sociaux sont un nouveau champ de bataille. Se faire entendre et diffuser son message fait partie de l’affrontement et en est un des aspects les plus stratégiques. À ce titre, cette analyse s’inscrit dans une perspective polémologique : comprendre l’arme de la communication dans les Grands Lacs à l’ère d’internet et des réseaux sociaux.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
L'arme de la communication dans la crise burundaise
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLe dilemme de la relation militaire franco-africaine : réinventer ou tourner la page ?
L’origine de la présence et de la coopération militaires en Afrique remonte au pacte tacite de la décolonisation de l’Afrique francophone. Cette coopération a permis la création des armées africaines des anciennes colonies et s’inscrivait dans le projet visant à éviter l’expansion du communisme et à maintenir l’influence de la France dans les pays nouvellement indépendants.
L'évolution de la diplomatie des villes en Afrique : impact, potentiel et défis actuels des activités internationales des villes africaines
Au cours des dernières décennies, les villes africaines se sont hissées au rang des principaux acteurs de l’évolution de la diplomatie des villes. En effet, les municipalités du continent ne se sont pas seulement adaptées aux nouvelles tendances de la coopération internationale. Elles ont façonné l’approche actuelle du partenariat où les autorités locales du monde entier travaillent ensemble pour relever des défis urbains communs tels que le changement climatique, la migration et la justice sociale.
La Haute Autorité à la consolidation de la paix (HACP) au Niger 2011-2023. Placer l’État au cœur de la prévention et de la gestion des conflits
Comme les autres pays sahéliens, le Niger est touché par le terrorisme depuis maintenant presque deux décennies. Ce phénomène a mis en lumière à la fois les limites des appareils sécuritaires de ces pays mais également, de manière plus profonde, leur incapacité à offrir une stabilité aux populations de certaines parties de leur territoire. D’une certaine manière ces « insurrections djihadisées » s’inscrivent dans la continuité de groupes qui, régulièrement prennent les armes contre les États centraux.
Le président spirituel du Kenya et la création d'une nouvelle république : William-Ruto, les évangéliques du Kenya et les mobilisations religieuses dans la politique électorale africaine
Au cours des deux dernières décennies, un nouveau paradigme est apparu en Afrique de l’Est et dans la Corne de l’Afrique : l’influence croissante des églises évangéliques et de leurs dirigeants dans les dynamiques électorales. La croissance numérique et démographique de ces mouvements religieux semble aller de pair avec leur rôle de plus en plus marqué dans la vie politique de ces deux régions, une présence qui a un impact sur les processus électoraux, mais aussi sur les sociétés et les formes que prend la gouvernance.