L’après-Nkurunziza : la suprématie totale du CNDD-FDD

En dépit de la pandémie de coronavirus et du décès du président Pierre Nkurunziza le 8 juin 2020, le cycle électoral de cette année (élections présidentielles, législative, sénatoriale, communale et collinaire) s’est déroulé sans encombre. Non seulement le parti au pouvoir, Conseil national pour la défense de la démocratie – Forces de défense de la démocratie (lCNDD-FDD) s’est succédé à lui-même mais il a aussi conforté sa domination sur un système institutionnel qu’il a modifié avec la révision constitutionnelle de 2018.

Taillé sur mesure et débarrassé des obligations de concertation et d’inclusivité politiques, ce système institutionnel est maintenant complètement aux mains des sécurocrates du parti qui se sont illustrés dans la répression de la crise de 2015 et dont certains sont sous sanctions internationales. Les premières annonces et décisions du nouveau gouvernement sont d’une facture très classique : alternance de menaces contre les « ennemis du régime » et de proclamations de tolérance et d’ouverture, promesse de lutte contre la corruption, mesures sociales à la fois nécessaires, attendues et peu crédibles. Alors qu’ils sont au pouvoir depuis une décennie ou plus pour certains, les dirigeants issus des récents scrutins impulsent une politique de continuité qui est accueillie avec un grand scepticisme par la population. Le seul grand changement postélectoral au Burundi est la nouvelle politique sanitaire qui a mis fin au déni de réalité sur la pandémie au Burundi et qui devrait permettre d’améliorer sa gestion.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
L’après-Nkurunziza : la suprématie totale du CNDD-FDD
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesÉthiopie-Somalie : une paix sous patronage turc
Après une année de tensions dans la Corne de l’Afrique, 2024 s’est conclue par un apaisement diplomatique entre l’Éthiopie et la Somalie, ouvrant l’année 2025 sur des perspectives politiques régionales encourageantes.
Relations anglo-kényanes (1920-2024) : conflit, alliance et un arc rédempteur
Cet article propose une analyse des relations diplomatiques à l’ère postcoloniale entre le Royaume-Uni et l’une de ses anciennes colonies de peuplement, le Kenya.
La diplomatie, un outil pour aider les villes à gérer les risques géopolitiques
Les crises et la polarisation croissante des relations internationales font de l'analyse des risques politiques une ressource indispensable pour les entités publiques et privées actives au niveau international.
La Mission des Nations unies au Congo ou l’exemplaire inutilité des Casques bleus
Lors du conflit du M23 en 2012-2013 en République démocratique du Congo (RDC), les Nations unies avaient pris l’initiative diplomatique (en faisant signer l’accord d’Addis-Abeba) et militaire (en organisant une contre-offensive coordonnée avec l’armée congolaise). Depuis la résurgence de ce conflit en 2022, les Nations unies qui ont toujours plus de 10 000 Casques bleus déployés dans l’est de la RDC ne jouent plus aucun rôle.