La Russie, l'Otan et l'UE : un triangle pour la sécurité européenne ou une nouvelle "Entente" ?
Les relations entre la Russie, l'OTAN et l'UE sont d'une grande importance pour leur propre sécurité ainsi que pour la sécurité régionale. Les compétences et responsabilités de chacune des trois parties se complètent ; elles offrent un cadre approprié pour contrer les menaces militaires et celles relevant de la soft security. En effet, des progrès importants ont été accomplis, des cadres institutionnels ont été créés, et un certain de nombre de coopérations pratiques se sont instaurées. Replacés dans le contexte historique de la confrontation Est-Ouest, ces progrès sont spectaculaires : il aurait été difficile de prévoir un tel développement, il y a seulement 10 ou 15 ans. Cependant, ce 'triangle' n'existe pas en tant que tel, car les relations entretenues par chacun des partenaires avec les deux autres sont traversées par des ambiguïtés, contradictions et conflits d'intérêt. En outre, même si les dirigeants des trois parties souhaiteraient le renforcement de leurs relations, des groupes s'y opposent pour différentes raisons. Cette opposition gêne considérablement la coopération. Cela explique pourquoi le partenariat UE-OTAN demeure problématique à bien des égards, et que les relations Russie-Occident n'ont toujours pas franchi le seuil au-delà duquel le retour en arrière, vers l'époque de confrontation, serait impossible.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
La Russie, l'Otan et l'UE : un triangle pour la sécurité européenne ou une nouvelle "Entente" ?
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLes commandants russes de la guerre en Ukraine : purges, remaniements et mécontentements
Les remaniements du haut commandement militaire russe au cours de la guerre en Ukraine ont eu lieu de manière inégale, aussi bien dans le temps que dans les structures des forces armées. Les motifs et le calendrier des décisions prises par Vladimir Poutine concernant les cadres de l’armée défient souvent toute logique.
Les effectifs de l'armée russe après deux ans et demi de guerre en Ukraine
En plus d’une victoire militaire en Ukraine, les dirigeants russes souhaitent constituer d’importants effectifs militaires en vue d’un éventuel conflit avec l’OTAN dans l’espace Baltique et la péninsule de Kola. Les prévisions actuelles comptent sur une augmentation des effectifs militaires russes d’environ 350 000 hommes, pour atteindre un total de 1,5 million de soldats et d’officiers. Dans le contexte du conflit qui se déroule actuellement en Ukraine, cet objectif ne peut être atteint sans une nouvelle vague de mobilisation massive.
La relation russo-iranienne à l'épreuve de l'escalade militaire au Moyen-Orient
Les relations entre Téhéran et Moscou ont connu un nouvel élan depuis le début de la guerre en Ukraine, passant d'une relation transactionnelle et asymétrique depuis 1991 à la construction d'un véritable partenariat stratégique. Néanmoins, malgré l’approfondissement des coopérations militaire, spatiale, cyber, policière et nucléaire civile, Moscou se montre réticent à s’engager directement aux côtés de Téhéran contre les États-Unis et leurs alliés au Moyen-Orient. Des différences de statut et d’approches freinent ainsi toujours la construction d’une alliance anti-occidentale entre la Russie et l’Iran.
La Russie a-t-elle des alliés ? Chine, Iran, Corée du Nord
Depuis son agression en Ukraine, la Russie développe ses liens avec trois États qui l’accompagnent dans sa contestation de l’ordre occidental. Le partenariat avec la Chine, inégal, est cependant destiné à durer. Avec l’Iran fonctionne une solidarité de sanctionnés. Et la relation avec Pyongyang est essentiellement opportuniste.