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La Russie en Arctique : fin des illusions et recompositions

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Russie.Eurasie.Visions
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La Russie en Arctique, Florian Vidal
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L’invasion russe de l’Ukraine à grande échelle a entraîné de profonds bouleversements dans la région arctique, dont les conséquences demeurent incertaines sur le long terme.

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Russia's New Nuclear Icebreaker Project
Russia’s new 22220 nuclear icebreaker project in the Barents Sea. Murmansk Region, Kola Bay
© maks_ph/Shutterstock.com
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Longtemps épargné par les tensions géopolitiques mondiales, l’espace polaire a été, ces dernières décennies, le théâtre d’une coopération étendue et d’un dialogue étroit entre la Russie et les États arctiques occidentaux. Néanmoins, dès 2014, l’annexion de la Crimée par la Russie a rompu une confiance fondée sur les échanges scientifiques, économiques et culturels, ainsi que sur une approche consensuelle des enjeux communs, comme celui de l’environnement au sein de mécanismes institutionnels régionaux. 

Si le fonctionnement des instances de dialogue au niveau régional a été préservé, aucune nouvelle initiative diplomatique ou stratégique n’a été lancée durant cette période (2014-2022). La multiplication des exercices militaires a, au contraire, réinstallé un antagonisme durable qui rappelle la période de la guerre froide. La guerre en Ukraine a accentué cette tendance, confirmée depuis lors par l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN). Dans le même temps, la Russie, isolée diplomatiquement sur la scène régionale, multiplie les initiatives pour former des partenariats alternatifs et poursuivre le plan de développement de son espace septentrional, y compris le passage du Nord-Est, aussi appelé Route maritime du Nord (RMN). 

Comptant parmi les priorités géopolitiques du Kremlin depuis le début du XXIe siècle, l’Arctique russe subit à présent les effets de cette nouvelle configuration géostratégique, tels que le ralentissement des projets industriels et économiques – sous sanctions occidentales – et une évolution radicale de la population russe dans la région, désormais conditionnée par la guerre en Ukraine, ainsi que l’animosité à l’encontre de l’Occident. Inscrit dans la durée, ce basculement éloigne structurellement l’Arctique russe du reste de la région polaire pour l’ancrer un peu plus vers l’Asie. La fracture au sein de cette région contribue aussi aux évolutions géopolitiques globales rythmées par les rivalités entre la Chine et les États-Unis dans l’espace indopacifique.

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Florian Vidal est chercheur associé au Centre Russie/Eurasie à l’Ifri. Titulaire d’un doctorat en science politique, il est chercheur à l’université de Tromsø (UiT Norges Arktiske Universitet). Ses recherches portent sur le lien entre ressources, énergie et technologie à l’aune de l’Anthropocène, en particulier les enjeux miniers dans les régions reculées (régions polaires, fonds marins et espace extra-atmosphérique). 

En outre, il est chercheur associé au Laboratoire interdisciplinaire des énergies de demain (LIED, CNRS) au sein de l’université Paris Cité, et membre du projet de recherche ANR Strategic Metals coordonné par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Il enseigne également à l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan. Par le biais de ses activités antérieures, il a une importante expérience de terrain en Europe du Nord, en Russie et en Amérique latine.

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ISBN / ISSN

979-10-373-0897-9

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La Russie en Arctique : fin des illusions et recompositions

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Florian VIDAL

Intitulé du poste

Ancien chercheur associé, Centre Russie/Eurasie de l'Ifri

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Russie, Eurasie, Carte
Centre Russie/Eurasie
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Fondé en 2005 au sein de l’Ifri, le Centre Russie/Eurasie produit de la recherche et organise des débats sur la Russie, l’Europe orientale, l’Asie centrale et le Caucase du Sud. Il a pour objectif de comprendre et d'anticiper l'évolution de cette zone géographique complexe en pleine mutation pour enrichir le débat public en France et en Europe, et pour aider à la décision stratégique, politique et économique.

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Les commandants russes de la guerre en Ukraine : purges, remaniements et mécontentements

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Les remaniements du haut commandement militaire russe au cours de la guerre en Ukraine ont eu lieu de manière inégale, aussi bien dans le temps que dans les structures des forces armées. Les motifs et le calendrier des décisions prises par Vladimir Poutine concernant les cadres de l’armée défient souvent toute logique.

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Les effectifs de l'armée russe après deux ans et demi de guerre en Ukraine

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Accroche

En plus d’une victoire militaire en Ukraine, les dirigeants russes souhaitent constituer d’importants effectifs militaires en vue d’un éventuel conflit avec l’OTAN dans l’espace Baltique et la péninsule de Kola. Les prévisions actuelles comptent sur une augmentation des effectifs militaires russes d’environ 350 000 hommes, pour atteindre un total de 1,5 million de soldats et d’officiers. Dans le contexte du conflit qui se déroule actuellement en Ukraine, cet objectif ne peut être atteint sans une nouvelle vague de mobilisation massive. 

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La relation russo-iranienne à l'épreuve de l'escalade militaire au Moyen-Orient

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Les relations entre Téhéran et Moscou ont connu un nouvel élan depuis le début de la guerre en Ukraine, passant d'une relation transactionnelle et asymétrique depuis 1991 à la construction d'un véritable partenariat stratégique. Néanmoins, malgré l’approfondissement des coopérations militaire, spatiale, cyber, policière et nucléaire civile, Moscou se montre réticent à s’engager directement aux côtés de Téhéran contre les États-Unis et leurs alliés au Moyen-Orient. Des différences de statut et d’approches freinent ainsi toujours la construction d’une alliance anti-occidentale entre la Russie et l’Iran.

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La Russie a-t-elle des alliés ? Chine, Iran, Corée du Nord

Date de publication
04 septembre 2024
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Depuis son agression en Ukraine, la Russie développe ses liens avec trois États qui l’accompagnent dans sa contestation de l’ordre occidental. Le partenariat avec la Chine, inégal, est cependant destiné à durer. Avec l’Iran fonctionne une solidarité de sanctionnés. Et la relation avec Pyongyang est essentiellement opportuniste.

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Russia’s new 22220 nuclear icebreaker project in the Barents Sea. Murmansk Region, Kola Bay
© maks_ph/Shutterstock.com

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La Russie en Arctique : fin des illusions et recompositions, de L'Ifri par
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La Russie en Arctique : fin des illusions et recompositions