La politique nationale de DDR des ex-combattants de Boko Haram à l’Extrême-Nord du Cameroun. Enjeux, défis et limites

Surprises et harcelées par les exactions de Boko Haram à partir de la mi-2013, les autorités camerounaises ont répondu d’abord par des réponses militaires et judiciaires fortes qui ont permis de circonscrire la menace et de reprendre le contrôle de la situation.

Après l’escalade de la violence, qui a atteint son point culminant autour de 2015 avec des milliers de morts, les autorités, critiquées pour leur approche purement militaire de la gestion de cette crise, ont rejoint le concert des pays du bassin du lac Tchad en mettant en place une politique de prise en charge des ex-combattants de Boko Haram qui ont fait défection.
Définie dans une stratégie régionale à l’échelle du bassin du lac Tchad, cette prise en charge s’effectue à travers un Programme national de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), créé en 2018 et appliqué à l’échelle de la province de l’Extrême-Nord du Cameroun. Malheureusement, faute de volonté politique et de financement, la mise en œuvre de ce programme est extrêmement déficiente, à tel point que le sort des ex-combattants de Boko Haram au Cameroun reste flou et indécis malgré la politique de réintégration affichée.
Note réalisée par l’Ifri au profit de la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS) du ministère des Armées dans le cadre de l’Observatoire de l’Afrique de l'Est et Centrale en partenariat avec l’Institut français de recherche en Afrique (IFRA-Naïrobi).
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