Stocks militaires : une assurance-vie en haute intensité ?
![couverture stock Léo](/sites/default/files/migrated_files/images/thumbnails/image/focus_113_couv_page_1.png)
La guerre en Ukraine rappelle la place de l’attrition d’un conflit en haute intensité à des armées européennes taillées au plus juste après trois décennies de réduction budgétaire. L’ensemble des forces européennes ont dû réduire leurs stocks au strict minimum. En conséquence, le soutien à l’Ukraine s’est traduit par d’importants prélèvements sur leurs capacités opérationnelles. Une quantité non négligeable de systèmes retirés du service a également été donnée, par manque d’épaisseur des parcs opérationnels.
La Russie a, quant à elle, mobilisé les vastes stocks hérités de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) pour soutenir son effort de guerre après l’échec initial de son « opération militaire spéciale ». Le processus de rénovation des systèmes les plus anciens est également accru, alors que la production russe de matériel moderne reste insuffisante.
Le conflit en cours voit donc s’affronter des parcs mixtes composés de systèmes très modernes et d’autres beaucoup plus anciens – voire obsolètes – issus de stocks de long terme. Cette situation incite à s’interroger sur les stratégies de stockage des armées françaises et à les comparer à celles qui existent ailleurs.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
Stocks militaires : une assurance-vie en haute intensité ?
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesL’évolution de la dissuasion élargie américaine en Asie du Nord-Est : vers une perte de crédibilité ?
Partenaires de longue date des États-Unis en Asie, le Japon et la Corée du Sud bénéficient tous les deux de la dissuasion élargie américaine : en cas d’attaque de grande ampleur sur l’un de ces États, Washington s’engage à leur venir en aide et à répliquer contre l’adversaire.
Pologne, première armée d'Europe en 2035 ? Perspectives et limites d'un réarmement
Cette étude cherche à éclairer le public français sur l’évolution de la politique de sécurité et de défense de la Pologne depuis la fin de la guerre froide, puis à évaluer l’importance et la crédibilité du renforcement capacitaire amorcé en 2022, avant de proposer une série de recommandations sur l’évolution de la coopération franco-polonaise.
L’avenir de la supériorité aérienne. Maîtriser le ciel en haute intensité
La supériorité aérienne, concept clé dans l’art de la guerre occidental, définit le degré de maîtrise de l’air dans un conflit armé. Condition nécessaire mais non suffisante à la victoire militaire, elle permet de concentrer les efforts aériens au profit des autres objectifs stratégiques et de prémunir les autres armées d’une attrition insupportable. Elle s’obtient par un emploi offensif de la puissance aérienne dans un effort interarmées, afin de neutraliser la puissance aérienne adverse.
Transparence du champ de bataille : retrouver les clés de la manœuvre
Fin 2023, le général Zalouzhny évoquait les raisons du blocage tactique expérimenté en Ukraine, décrivant sans la nommer la situation de "transparence" du champ de batailler dans laquelle "nous voyons tout ce que fait l'ennemi et lui voit tout ce que nous faisons".