La politique de sanctions de l'Union européenne. Ambition multilatérale contre logique de puissance
Les sanctions constituent un instrument majeur de l’action extérieure de l’Union européenne (UE), qui s’est affirmée comme l’un des principaux émetteurs de mesures restrictives dans le monde. Elle a optimisé l’effet de levier que lui confère la taille de son marché et fait jouer la palette des instruments économiques et financiers dont elle dispose (commerce, aide, accords bilatéraux).
Dossier RAMSES 2020 : Le multilatéralisme a-t-il un avenir ?
Contesté par les États-Unis de Trump, par le retour d'anciennes puissances (Russie) et l'affirmation croissante de nouvelles (Chine), miné par l'action d'acteurs régionaux de moins en moins contrôlables, sous quelles formes le multilatéralisme peut-il renaître, et quels domaines doit-il privilégier : commerce, gestion des crises, environnement, désarmement ?
Haute technologie: le monde coincé entre les États-Unis et la Chine
En mai 2019, le président américain Donald Trump a placé le géant technologique chinois Huawei sur une liste noire de sociétés avec lesquelles les acteurs américains du secteur ne pourront plus commercer. Quels sont les enjeux, pour les Etats-Unis et la Chine, mais aussi pour l’Europe, de la mise au ban de Huawei ? Quelles pourraient être les perturbations sur les chaînes de valeur ?
De quoi le retour de la Russie au Conseil de l’Europe est-il le nom ?
Le Conseil de l’Europe a facilité le retour de la Russie en son sein, mercredi. Une décision qui crée des remous diplomatiques alors que l’institution marche sur des œufs d’un point de vue financier. Cinq ans après sa suspension pour cause d'annexion de la Crimée, la Russie réintègre le Conseil de l’Europe. Son Assemblée plénière (APCE) a voté, dans la nuit du 24 au 25 juin, de nouvelles règles de fonctionnement permettant ce retour. En 2014, la délégation russe avait, entre autres sanctions, été suspendue de son droit de vote.
La Russie, aussi, a la sanction facile
Les compagnies russes ne pourront plus se rendre en Géorgie à compter du 8 juillet. Vladimir Poutine a signé un décret interdisant aux compagnies aériennes russes de voler vers la Géorgie à partir du 8 juillet, officiellement pour des raisons de sécurité. L’ex-république soviétique n’est pas le seul pays sanctionné dès lors que sa politique déplaît à Moscou.
UE - Russie : statu quo ou nouveau départ ?
La délégation russe a retrouvé lundi son droit de vote au Conseil de l'Europe, 5 ans après sa suspension en raison de l’annexion de la Crimée. L'organisation est la première à lever des sanctions contre la Russie, sous l'influence de la France et de la Belgique. L'institution en ressort divisée.
La recherche de boucs-émissaires dans la répression de la délinquance économique, un travers structurel du modèle américain
L’imbrication des responsabilités entre personnes morales et personnes physiques en matière de délinquance économique soulève des problèmes complexes, à la fois pour les procureurs, la direction des entreprises et les salariés concernés. Si dans certaines affaires, les actes répréhensibles peuvent être clairement imputés à une ou plusieurs personnes travaillant dans l’entreprise, ces situations « d’employés voyous » ne sont ni les plus difficiles à résoudre, ni les plus fréquentes.
Huawei, un symbole
Donald Trump et l’affaire Huawei : un pari hasardeux ?
La décision unilatérale du Président d'interdire le géant chinois sur le sol américain et d'ordonner à Google de cesser toute relation d’affaire avec cette firme, va entraîner des effets sur le champ numérique mondial, Europe comprise.
Chine/Etats-Unis : Game of phones
Dimanche dernier, Google a annoncé la suspension de ses services à destinations de Huawei. Une décision qui concerne plus particulièrement l’utilisation d’Android par les smartphones de la marque chinoise. Le géant des télécoms va-t-il s'en relever ? La Chine peut-elle répondre à ces sanctions ?
La Russie face au monde
La Russie face au monde : sous les sanctions et les menaces, quelles visions stratégiques sont-elles à l'oeuvre ?
Avec : Céline Bayou, chargée de cours à l'INALCO; Thomas Gomart, directeur du développement stratégique à l'IFRI; Arnaud Dubien, directeur de l'observatoire franco-russe à Moscou.
"La Russie conçoit sa politique en termes de rapport de force"
Les sanctions ciblées décidées jusqu’ici par les Etats-Unis et l’UE à l’encontre de la Russie ont-elles eu des effets ?
- Oui et non. Oui au regard de la fuite des capitaux, estimée pour le premier semestre 2014 à plus de 75 milliards de dollars [56 milliards d’euros, ndlr], soit plus du double par rapport à la même période 2013. Cela traduit une incontestable fébrilité des milieux économiques russes. Non, au regard du discours politique qui se durcit, comme si le Kremlin se préparait à une crise de longue durée avec l’Occident.
Pourquoi les sanctions américaines contre la Russie sont-elles plus dures que celles de l'Europe?
Lorsqu'il s'agit de la Russie, les intérêts américains et européens ne sont pas alignés. La Russie reste le principal fournisseur de l'Union européenne pour son pétrole, son gaz et son charbon. Par conséquent, le niveau d'interdépendance entre la Russie et l'UE est très supérieur à l'interaction existant entre les États-Unis et la Russie.
Sanctions européennes contre la Russie : "Poutine n'aime pas perdre"
Interview. Avec les Etats-Unis, l'Union Européenne a adopté de nouvelles sanctions contre Moscou en raison de son implication dans la guerre en Ukraine. Quelles conséquences ces mesures économiques auront-elles? Tatiana Kastouéva-Jean, responsable du centre Russie-NEI à l'Ifri, estime qu'elles sont à double tranchant.
Quel sera l'impact des sanctions occidentales contre la Russie?
Après avoir durçi le ton la semaine dernière, l’Union européenne a annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie. Quelles sont-elles ?
Après avoir procédé à des sanctions symboliques – dont la suspension de la participation de la Russie au G8 -, des sanctions très ciblées et personnelles dirigées contre les personnes que l’Occident jugeait responsables de la situation en Ukraine et de l’annexion de la Crimée, l’Union européenne est finalement passé au troisième train des sanctions contre la Russie.
L'Union européenne prend le risque d'une guerre commerciale avec la Russie
Le crash du vol MH17 dans l’est de l’Ukraine a sonné le réveil des Européens, qui se sont résolus à adopter de lourdes sanctions sectorielles contre la Russie.
Ces décisions font monter la tension avec Moscou, qui pourrait prendre des mesures de rétorsion. Mais les Européens, comme la chancelière allemande Angela Merkel ont estimé que ces sanctions étaient devenues « inévitables ».
La Russie menace les Occidentaux de représailles
L'Union européenne « mène une politique antirusse dictée par Washington » et a pris des sanctions qui provoqueront « inéluctablement une hausse des prix de l'énergie en Europe ». La réaction du ministère russe des affaires étrangères ne s'est pas faite attendre hier, après l'adoption de sanctions économiques sectorielles par les Vingt Huit (Les Echos d'hier), visant à dissuader Vladimir Poutine de continuer à déstabiliser l'Ukraine orientale. Moscou a ajouté, sans autre précision, que ces sanctions « destructrices et à courte vue » auront aussi des conséquences « sérieuses » et « très concrètes » pour Washington.
Sanctions: le pas de deux Europe-États-Unis
En pointe désormais sur le dossier, Barack Obama a expliqué que le nouveau train de sanctions avait pour but d'inciter Vladimir Poutine a cesser d'alimenter la rébellion dans l'est de l'Ukraine. Le président des Etats-Unis dit avoir « en reserve » des mesures plus importantes en cas d'invasion.
France would support new sanctions on Russia
"It's clear that we will have to declare ourselves in favour of new sanctions in case of a military escalation," said state secretary for parliamentary relations Jean-Marie Le Guen to French media on Sunday. The junior minister’s comments came as unrest continued to spread in eastern Ukraine, leaving at least one Ukrainian officer and a pro-Russian activist dead in the eastern city of Slaviansk, about 150 km from the Russian border, on Sunday.
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