Relations Turquie-Chine : Ambitions et limites de la coopération économique
La Chine et la Turquie ont, à première vue, de nombreux intérêts à coopérer. Le déploiement des "Nouvelles routes de la soie" chinoises, les besoins colossaux d'investissements et de financements de la Turquie, ainsi que la défiance du Président Erdogan face à l'Occident apparaissent comme autant d'intérêts convergents. Pourtant la coopération économique entre les deux pays peine à accomplir tout son potentiel. Des divergences politiques persistent, dont particulièrement la question des Ouïghours.
La gestion très politisée du COVID-19 en Turquie
Avec 138 657 cas et 3 786 décès déclarés au 11 mai 2020, la Turquie est le neuvième pays le plus touché en nombre de cas par le coronavirus COVID-19 dans le monde, premier au Moyen-Orient. Depuis l’annonce du premier cas le 11 mars, la gestion de l’épidémie dans le pays, qui se positionne comme plateforme commerciale et touristique, constitue un nouveau test de résistance pour Recep Tayyip Erdoğan, au pouvoir depuis dix-sept ans. Alors que les magasins commencent à rouvrir et que les populations à risque sont autorisées à sortir après plus d’un mois de confinement, le président turc doit composer avec les fragilités préexistantes de son économie, mais également assumer ses récentes initiatives diplomatiques et affronter un début de pression politique interne. Comme souvent en période de crise, il apparait néanmoins résolu à tirer parti de ce moment pour faire avancer son agenda politique.
Turkish Airlines : Un outil stratégique turc à l'international
La Turquie connaît d’importantes transformations depuis l’arrivée du parti de la Justice et du Développement (AKP) au pouvoir en 2002, à l’image de la croissance notable de son secteur aérien.
Principale compagnie aérienne basée dans le pays, Turkish Airlines a étendu de façon spectaculaire son réseau de destinations au cours des quinze dernières années.
La Turquie en marge du Golfe : un Spectateur Enragé
Huit ans après le déclenchement des "printemps arabes" et deux ans après la rupture des relations diplomatiques entre les pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) et le Qatar, la Turquie semble marginalisée dans le Golfe Persique. Alors que le parti du Président Erdogan a entamé depuis son arrivée au pouvoir en 2002 une politique "néo-ottomane" et tournée vers le Moyen-Orient, les "printemps arabes" ont révélé une logique de compétition entre puissances concurrentes.
Putsch manqué de 2016 en Turquie : quelles conséquences sur la relation Turquie-Afrique ?
Le coup d’État raté de juillet 2016 contre le pouvoir du président Recep Tayyip Erdoğan a conduit à de profonds bouleversements en Turquie mais a également eu des répercussions très significatives sur l’organisation de ses relations internationales et de ses réseaux d’influence à l’étranger.
The Taboo of the Armenian Genocide, Part Two: The Politics of American Avoidance
Le génocide arménien est depuis un certain temps devenu un sujet de débats et de tribulations dans la politique américaine. Il a souvent été un point important des campagnes présidentielles, comme ce le fût lors de celle du Président actuel Barack Obama: il avait alors promis de le reconnaître. Le génocide a fait l'objet de nombreux votes (le plus récent eu lieu en 2010), qui n'ont pour l'instant jamais réussit à le faire reconnaître. Il a été un point de convergence pour les intérêts, le lobbying, et les investissements étrangers. Avec la récente reconnaissance allemande du génocide et l'arrivée de l'élection présidentielle américaine, la spéculation de la reconnaissance américaine a une fois de plus atteint un niveau élevé. S'il existe différents acteurs clés de la politique américaine, la spécificité de la question du génocide arménien est l'importance des lobbies arménien, turc et israélien, ainsi que les circonscriptions qu'ils représentent.
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