Istanbul, triomphe de la démocratie ?
À Istanbul, la liesse s’est exprimée sur les deux rives du Bosphore. Jusque tard dans la nuit de dimanche à lundi, des dizaines de milliers de personnes ont célébré la victoire d’Ekrem Imamoglu, le candidat du Parti républicain du peuple (CHP, kémaliste) et de l’opposition unie, élu maire avec 54 % des voix, contre 45 % pour le candidat du pouvoir, l’ancien premier ministre Binali Yildirim.

Election municipale à Istanbul: "Cette victoire de l'opposition démontre une érosion de l'aura de Recep Tayyip Erdogan"
En Turquie, l'ancien Premier ministre Binali Yildirim, candidat de l’AKP (le parti nationaliste au pouvoir) a donc été sèchement battu par un candidat de l’opposition à l’élection municipale, hier à Istanbul. Ekrem Imamoglu, candidat du Parti républicain du peuple (CHP, laïque), a obtenu 54,21% des suffrages. Une avance nettement plus conséquente que lors de la précédente victoire, le 31 mars dernier.

Turquie - Istanbul : le ressort de l'AKP est-il cassé ?
Victoire du candidat de l’opposition Ekrem Imamoglu à la mairie d'Istanbul, 3 mois après un premier vote invalidé : nouveau revers pour les islamo-conservateurs de l’AKP, qui perd la capitale économique après déjà Ankara le 31 mars. Invincible depuis 2002, l'AKP vacille-t-il ?
Istanbul : tremplin anti-Erdogan ?
Comment transformer une défaite sur le fil en véritable déroute ? C'est le faux pas du pouvoir turc qui, en obtenant l'invalidation à Istanbul de la victoire de l'opposition en mars dernier, vient de voir les électeurs confirmer leur vote dans des proportions bien plus larges. Est-ce un signe pour Erdogan dans la perspective de la présidentielle de 2023 ?
Putsch manqué de 2016 en Turquie : quelles conséquences sur la relation Turquie-Afrique ?
Le coup d’État raté de juillet 2016 contre le pouvoir du président Recep Tayyip Erdoğan a conduit à de profonds bouleversements en Turquie mais a également eu des répercussions très significatives sur l’organisation de ses relations internationales et de ses réseaux d’influence à l’étranger.
« La Turquie s’isole, et les Européens ne la voient plus telle qu’elle est »
Dorothée Schmid, directrice du programme Turquie contemporaine à l'Ifri, avertit Turcs et Européens dans une tribune au « Monde » : « La Turquie ne sortira du cycle de violence qui s’est enclenché depuis quelques années que par la violence. »
Turquie : et maintenant ?
Les leçons du scrutin présidentiel et législatif avec Guillaume Perrier, auteur de "Dans la tête de Recep Tayyip Erdogan", Dorothée Schmid , auteur de "La Turquie en 100 questions" et Alexandre Del Valle, auteur de "La stratégie de l'intimidation".
Turquie : crise de doutes pour Erdogan
Le chef de l’Etat, homme fort du pays depuis quinze ans, se voit pour la première fois menacé lors des élections générales anticipées qu’il a convoquées ce dimanche. Celui qui voulait consolider encore son pouvoir doit désormais tenter de le conserver.
"L'opposition fait paniquer Erdogan !"
Alors que la vague de répression initiée depuis le coup d'Etat manqué de juillet 2016 ne faiblit pas et que les difficultés économiques s'amoncellent, le président Erdogan a décidé de prendre de vitesse l'opposition et le nouveau "Bon Parti" en convoquant des élections législatives et présidentielle anticipées pour le 24 juin prochain. Entretien avec Dorothée Schmid, directrice du programme Turquie contemporaine à l'Institut français des relations internationales (Ifri), qui revient sur les forces en présence et les enjeux de ces élections.
La Turquie selon Erdogan
Recep Tayyip Erdogan est devenu, en quelques années, un partenaire diplomatique indispensable à l'Europe et aux Américains. Autrefois démocrate et pro-européen, le président turc s'est imposé comme un chef d'Etat aux ambitions autocratiques dans un pays en plein désarroi. Renforcé par le coup d'Etat du 15 juillet 2016, il est encore plus puissant et plus déterminé à régner, avec le soutien tacite des Européens.
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