Rechercher sur Ifri.org

À propos de l'Ifri

Recherches fréquentes

Suggestions

Tout voir

Débat : Le monde post-guerre froide se défait. Quel monde nouveau ? (Thierry de Montbrial et Marc Semo)

20 septembre 2017
Accroche

Quelle nouvelle scène internationale peut émerger du désordre d'aujourd'hui ?

Image principale

L'Allemagne sur la scène internationale. En quête de stabilité dans un monde qui change

Date de publication
08 septembre 2017
Accroche

Le Cerfa a publié l'ouvrage collectif « L'Allemagne sur la scène internationale. En quête de stabilité dans un monde qui change » sous la direction de Barbara Kunz, Stephan Martens et Hans Stark.

RAMSES 2018 : perspectives de Thierry de Montbrial

05 septembre 2017
Accroche

Thierry de Montbrial, fondateur et président de l'Ifri, s'entretient avec Dominique David sur les enjeux actuels de la scène mondiale : dans les crises actuelles, voit-on poindre un désordre généralisé, ou une adaptation à venir de la mondialisation ?

Image principale

Introduction : les dynamiques géopolitiques de l'Arctique

Date de publication
05 septembre 2017
Accroche

L'Arctique, qui englobe le pôle Nord, l’océan glacial Arctique et les territoires situés au nord du cercle polaire (soit le 66e parallèle), peut paraître lointain et exotique.

Image principale

Asie orientale : montée des tensions et rivalité sino-américaine

Date de publication
07 septembre 2016
Accroche

Les occasions de crises se multiplient en Asie de l'Est : nucléarisation nord-coréenne, incidents en mer de Chine du Sud, tensions dans le détroit de Taïwan... Pékin cherche à affirmer son poids et développer de grandes stratégies, tandis que Washington peine à concrétiser son « pivot » vers la région.

Quelle stratégie russe au Moyen-Orient ?

31 janvier 2017
Accroche

« Ce nouveau voisin n'est pas venu pour louer un appartement, il est venu se construire une villa », lançait en novembre dernier Avi Dichter, actuel président du Comité des Affaires étrangères et de la Défense en Israël, et qui fut un temps à la tête du Shin Bet, en parlant de la Russie. Car les appréhensions d'Israël face à l'influence croissante de Moscou dans la région sont bel et bien réelles.

Logo
lexpress.png

Après la Syrie, la Russie a des visées sur la Libye

24 janvier 2017
Accroche

En marge de la crise syrienne, la Russie prend ses marques en Méditerranée, et particulièrement en Libye où elle affiche son soutien au général Haftar, qui conteste le gouvernement d'union nationale soutenu par l'ONU.

Alors qu'elle apparaît désormais comme l'arbitre de la crise syrienne, la Russie multiplie les signes d'intérêt pour le théâtre libyen. Dernier épisode marquant en date: le détour par Benghazi du porte-avions Amiral Kouznetsov, de retour de Syrie, le 11 janvier, qui a permis d'accueillir le général libyen Khalifa Haftar. Il en a profité pour s'entretenir par vidéoconférence avec le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou. 

Un soutien de plus en plus affiché au général Haftar

Haftar a déjà été reçu à Moscou à deux reprises, en juin et en novembre 2016. Le général libyen dirige depuis Benghazi l'auto-proclamée "Armée nationale libyenne" et conteste le gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj, installé à Tripoli et soutenu par l'ONU. Ignoré dans les pourparlers conduits par l'ONU qui ont débouché sur le GNA il y a un peu plus d'un an, Haftar s'est imposé comme un interlocuteur indispensable après s'être emparé de quatre terminaux pétroliers. 

Tout en proclamant soutenir le processus de réconciliation de Sarraj, Moscou mise ainsi clairement sur Haftar, accusé par ses rivaux de vouloir instaurer un régime autoritaire. "Le général correspond au modèle de dirigeant qui a la faveur du Kremlin dans la région: un autocrate, souvent militaire, hostile aux islamistes", décrypte pour L'Express Mattia Toaldo*, expert à l'European Council of Foreign Relations (ECFR). "Haftar a effectué une partie de sa formation militaire en Union soviétique, complète Julien Nocetti, spécialiste de la diplomatie russe à l'Institut français des relations internationales (IFRI). Il est d'apparence loyale donc contrôlable." 

Les raisons du soutien russe à Haftar

Les raisons de l'intérêt russe pour la Libye sont multiples: d'abord, géopolitique. Le Kremlin entend marquer son retour comme un acteur incontournable dans la région et, par la même occasion, mettre en relief l'échec des Occidentaux. "Moscou est d'autant plus soucieuse de conserver un rôle déterminant sur la résolution de la crise libyenne, analyse Julien Nocetti, qu'elle en avait été 'éjectée' de facto après le renversement de Mouammar Kadhafi, en 2011. " 

A cela s'ajoutent des motifs militaro-économiques: la Russie retrouverait aussi l'accès au port de Benghazi ou à une base aérienne en Libye, comme au temps de Kadhafi. Moscou compte aussi sur d'éventuelles ventes d'armes, une fois levé l'embargo -voire avant, via l'Algérie, avance Middle East Eye.  

L'engagement russe, jusqu'où?

La Russie conduit déjà des missions en Libye, assure Julien Nocetti, via "la présence de dizaines d'instructeurs pour assister les forces du général, à Tobrouk - comme la plupart des puissances de la région et les Occidentaux". Pour autant, "elle n'a ni les moyens ni la volonté d'investir autant qu'en Syrie, alors que le pivot libyen est moins crucial pour le Kremlin", juge Mattia Toaldo. "La Russie est déjà écartelée entre les fronts syrien et ukrainien, et est toujours sous le coup des sanctions occidentales, qui grèvent lourdement son économie", rappelle de son côté Julien Nocetti. 

La Russie pourrait par ailleurs plaider au Conseil de sécurité de l'ONU pour une levée partielle de l'embargo sur les armes, en jouant sur la lutte contre le terrorisme et en essayant de faire apparaître Haftar comme une force anti-djihad. 

Le nouveau président américain pourrait faciliter la tâche au Kremlin. L'administration Trump, à l'instar de la Russie et de l'Egypte -autre alliée d'Haftar- ne fait pas de distinction entre islamistes et djihadistes d'Al-Qaïda ou du groupe Etat islamique.  

Les faiblesses du pari russe

La politique de Moscou en Libye n'est pas sans risque: "Les intentions de la Russie ne comptent pas tant que la perception qu'en a Haftar", explique Mattia Toaldo. Fort de l'appui russe, le général rejette toute idée de compromis avec le gouvernement d'Union nationale, persuadé qu'il peut prendre le pouvoir en Libye. 

Mais le général manque de ressources, économiques et militaires. "Il n'a pas assez d'hommes pour conquérir l'ouest de la Libye", juge le chercheur.Et il ne peut vendre le pétrole dont les revenus vont à la banque centrale de Tripoli, sous le contrôle de Sarraj. Les Emirats arabes unis, qui le soutiennent ont réduit leurs investissements.  

Le nouvel équilibre diplomatique pourrait donc aggraver le chaos dans le pays. Les choix du tandem Poutine/Trump et le fait que les pays qui s'intéressent à la Libye aient d'autres chats à fouetter (Brexit, échéances électorales en France et en Italie) contribuent à la fragilisation du gouvernment de Sarraj, de plus en plus contesté par les milices. Conforté par la légitimité garantie par le soutien convergent de l'ONU, des Etats-Unis et des Européens, il avait pourtant contribué à une nette désescalade des violences. A nouveau plane la menace d'un retour aux pires heures de la guerre civile. Or, l'instabilité est le terreau idéal des djihadistes... 

Logo
logo-public-senat.png
Image principale médiatique

Quelles prévisions pour le monde en 2017 ?

13 janvier 2017
Accroche

2016 a vu la victoire inattendue de Donald Trump, la montée de Vladimir Poutine, le flou du Brexit, et l'affaiblissement de l'Europe. A quoi vont ressembler 2017 et les années à suivre ? Est-ce que l'année 2017 représente une date spéciale pour la Chine ou une simple étape dans son cheminement ? 

Logo
bip.jpg

On a très peu de visibilité sur le programme énergétique de Donald Trump

14 novembre 2016
Accroche

On sait que Donald Trump est pro-pétrole et pro-charbon et qu’il veut dénoncer l’Accord de Paris pour le climat. Mais de nombreuses inconnues demeurent quant à son programme énergétique pour les États-Unis, souligne Marie-Claire Aoun, directrice du Centre Énergie de l’IFRI, interrogée par le BIP.

Quelle politique énergétique peut-on attendre de Donald Trump qui succédera en janvier à Barack Obama à la présidence des États-Unis ?

Donald Trump a annoncé énormément de choses, notamment sur l'énergie, pas toujours cohérentes. On a peu de visibilité sur son programme, alors qu'Hillary Clinton aurait largement été dans la continuité d'Obama. On a beaucoup de mal à voir ce qu'il va mettre en place et à analyser les conséquences de son élection. Mais si l'on suit les signaux qu'il a donnés pendant sa campagne, ce n'est pas de bon augure pour la COP22. La principale « victime » de ce changement, ce sera l'environnement qui ne sera plus une priorité. ll va peut-être chercher à en faire un symbole avec le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris. Au plan domestique, Obama, surtout pendant son dernier mandat, avait pris des mesures de réduction des émissions de CO2. Trump a annoncé qu'il allait détricoter tout cela mais, dans les faits, la politique environnementale américaine est menée bien plus au niveau des États qu'au niveau fédéral. Au plan fédéral, la grande mesure a été la prolongation en 2016 pour cinq ans du crédit d'impôt sur l'investissement dans le solaire et l'éolien.

L'Accord de Paris pour le climat, signé fin 2015 à la COP21, est entré en vigueur le 4 novembre. Quelles seraient les conséquences du retrait des États-Unis ?

L'article 28 de l'accord prévoit que le retrait n'est possible qu'après quatre ans en tout. Donald Trump ne pourra donc en sortir qu'en 2020, presque à la fin de son mandat. ll a déjà dit que les États-Unis ne participeraient plus aux financements climatiques. L'accord n'a été possible qu'avec le soutien des États-Unis et de la Chine. C'était plus un accord politique censé donner le signal pour que les investissements bas-carbone suivent. Si l'on perd le leadership américain, on risque de perdre cette impulsion politique et cela remet beaucoup de choses en question. ll va falloir trouver un nouveau leader. Les regards se tournent vers la Chine.

Donald Trump veut supprimer l'Agence de protection de l'environnement (EPA) et le Clean Power Plan en faveur d'une électricité décarbonée. Quelles seraient les conséquences ?

L'EPA est I'organisme de contrôle de la politique climatique au niveau fédéral. Sachant qu'il n'y aura plus de contre-pouvoir au Congrès, à majorité républicaine, Donald Trump va clairement essayer de déssaisir l'agence de ses prérogatives. ll va aussi essayer de détricoter le Clean Power Plan, déjà très mal en point. Mais l'analyse de l'IFRI a montré qu'il fallait plutôt voir ce programme comme venant confirmer la tendance de transition énergétique, qui est déjà là. C'était surtout censé apporter plus de stabilité réglementaire pour les acteurs.

Le président élu peut-il relancer le charbon, comme il l'a promis, alors que le gaz et les énergies renouvelables ont beaucoup progressé aux États-Unis ces dernières années ?

On ne s'attend pas a un virage complet en faveur du charbon parce que les fondamentaux économiques d'aujourd'hui penchent plus en faveur de la transition énergétique qu'il y a quelques années. Les politiques de transition énergétique mises en place aux États-Unis dernièrement s'appuyaient beaucoup sur les fondamentaux du marché qui ne vont pas changer. Or la politique de sortie progressive du charbon est liée au fait que le charbon a perdu en compétitivité face au gaz naturel, grâce au développement des gaz de schiste. Il y aura donc peut-être moins d'obligations au niveau politique mais, dans le fond, le système énergétique américain s'est déjà transformé, avec plus de gaz et plus de renouvelables, parce que les renouvelables sont devenues plus compétitives. De grandes entreprises américaines fleurissent dans le secteur et créent des emplois. La dynamique du marché est favorable aux renouvelables. Trump est pro-fossiles, pro-charbon. ll dit qu'il va de nouveau créer des emplois, mais l'industrie des renouvelables, en particulier le solaire, crée énormément d'emplois aux États-Unis, peut-être même plus que le charbon. Donald Trump a un discours un peu contradictoire sur les renouvelables : à la fois, il voit dans les ENR un outil de promotion de l'indépendance énergétique et une source d'emploi et, de l'autre côté, il veut supprimer les subventions. Mais il pourrait ne plus mettre en place des mesures de l'EPA, par exemple, et ce serait à chaque État de décider de sa politique environnementale, de ses subventions.

Donald Trump veut augmenter la production de pétrole des États-Unis. Que peut-il faire ?

Donald Trump a très peu de marge de manœuvre dans le pétrole. C'est un marché international. Il n'aura aucun impact sur les prix car ce sont les cours du brut qui décident comment les producteurs de schistes vont exploiter leurs ressources. Je vois peu d'impact direct. En revanche, il pourrait renoncer à l'accord de mars dernier avec le Canada sur la réduction des émissions de méthane de l'industrie pétrolière et gazière. Des grands projets d'infrastructure, comme le pipeline transfrontalier Keystone XL, avec le Canada aussi, vont clairement revenir. Dans les faits, le secteur du pétrole et du gaz est déjà dans une position très favorable par rapport au secteur charbonnier. Trump veut favoriser la production par le biais de réduction d'impôts, mais s'il prend des mesures de soutien beaucoup plus agressives pour augmenter la production de pétrole de schiste, les cours vont baisser. La dynamique est très internationale. Les États-Unis ont très peu de marge de manœuvre pour faire remonter les prix, au contraire.

Drump va-t-il révoquer l'accord nucléaire avec l'Iran, comme il l'a promis ?

Il me semble tout à fait possible qu'il dénonce l'accord nucléaire avec l'Iran. Mais, encore une fois, on a très peu de visibilité car il a eu un discours très peu cohérent, vu de l'extérieur, sur l'Iran, sur l'OPEP. ll avait un discours très anti-OPEP et très vigoureux à l'égard de l'Arabie saoudite, mais, de l'autre côté, son expert pétrole a demandé à la Russie et à l'OPEP de s'entendre pour baisser la production. Remettre en cause l'accord avec l'Iran aurait un impact sur ses relations avec la Russie et avec l'Arabie saoudite, ainsi que sur la situation au Moyen-Orient. L'élection de Donald Trump est une nouvelle donne dans les relations internationales et dans la politique américaine de ces dernières années par rapport à la Russie, à l'Iran, à l'Arabie saoudite, à la Syrie...

 

 

Logo
capture_franceculture.jpg

Comment la cyberguerre aura lieu

29 octobre 2016
Accroche

Dans l'actualité de la récente et massive cyber attaque aux Etats-Unis, quelles sont les modalités des cyber-conflits ? Quels sont les enjeux et les moyens de la guerre numérique et d'information que se livrent Washington-Moscou et Pékin ?

Soutenez une recherche française indépendante

L'Ifri, fondation reconnue d'utilité publique, s'appuie en grande partie sur des donateurs privés – entreprises et particuliers – pour garantir sa pérennité et son indépendance intellectuelle. Par leur financement, les donateurs contribuent à maintenir la position de l’Institut parmi les principaux think tanks mondiaux. En bénéficiant d’un réseau et d’un savoir-faire reconnus à l’international, les donateurs affinent leur compréhension du risque géopolitique et ses conséquences sur la politique et l’économie mondiales. En 2024, l’Ifri accompagne plus de 70 entreprises et organisations françaises et étrangères.

Conférence Ramses 2024
Crédits image de la page
Conférence Ramses 2024
Ifri