Frappes en Syrie : pourquoi la position turque face à Daech n'était plus tenable ?
Après l'attaque lundi d'un centre culturel à Suruç, qui a fait 32 morts, la Turquie a décidé de frapper militairement vendredi le groupe terroriste Daech en Syrie. La police multiplie parallèlement les arrestations.
"La Turquie est sous la pression depuis le début de l'année de la part de ses alliés" explique Dorothée Schmid de l'IFRI, l'institut français des relations internationales. Souvent accusés de jouer double jeu avec Daech, "les Turcs se défendent d'avoir soutenu l'Etat Islamique. Mais on peut considérer qu'il y avait une sorte de trêve puisqu'ils étaient mesurés dans leurs mouvements envers l'Etat islamique."
"La manière dont l'EI utilise les réseaux sociaux est réellement innovante"
C'est une chose de constater l'usage des réseaux sociaux par les djihadistes. C'en est une autre de chercher à comprendre le phénomène.
Chercheur à l'Ifri (Institut français des relations internationales), Marc Hecker vient de publier une étude sur les opérations numériques des djihadistes, titrée Web social et djihadisme : du diagnostic aux remèdes. Cette enquête originale illustre la complexité du problème : le radicalisme le plus extrême et le plus rétrograde, qui prétend ramener le monde moderne à l'aube du Moyen Âge, utilise avec dextérité les outils de communication les plus modernes. Avec l'appui explicite des opérateurs des réseaux sociaux notamment, qui refusent toute censure au nom de la liberté d'expression.
Daech plus redouté que l'atome iranien
Entre les rebondissements de la crise grecque, qui obsède légitimement l'Europe, et l'effondrement de la Bourse de Shanghai - même si elle a un peu rebondi hier -, qui concentre toutes les attentions de l'Asie, il reste peu de place dans l'actualité pour les négociations censées se conclure aujourd'hui à Vienne sur le nucléaire iranien.
Moyen-Orient, Russie, Daech. Thomas Gomart est l'invité de Sonia Mabrouk
L'Entretien sur Public Sénat. Thomas Gomart est l'invité de Sonia Mabrouk - actualité internationale, Moyen-Orient, Daech, Russie.
Faut-il changer de stratégie contre Daech ?
Après la défaite de l’armée irakienne qui n’a pas pu tenir la ville de Ramadi, tombée aux mains du groupe État islamique (EI), les plans irakiens pour sa reconquête seront au cœur de la réunion de la coalition internationale contre le djihadisme qui se tient ce mardi à Paris. La France a appelé à un renforcement rapide de la mobilisation internationale contre les djihadistes de Daech qui continuent leur progression en Irak et en Syrie.
Pour parler de la position de la France face à Daech, nous recevons ce soir Mansouria Mokhefi, conseillère spéciale pour le monde arabe à l’Institut français des relations internationales, Jean-Dominique Merchet, journaliste à l’Opinion et spécialiste des questions de défense, Nicolas Hénin, journaliste.
Peut-on battre Daech ?
L'éfficacité des stratégies adoptées pour lutter contre les menaces jihadistes a été décryptée par Jean-François Daguzan, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, Benaouda Abdeddaïm, éditorialiste BFM Business et Cécile Maisonneuve, conseillère pour le centre énergie de l’ IFRI. - Les Décodeurs de l'éco, du 2 juin, présenté par Fabrice Lundy, sur BFM Business.
La Turquie tentée de ménager Daech
La Turquie est régulièrement accusée, depuis environ un an, d'ambiguïté a l'égard de l'Etat islamique (El). La décomposition syrienne et Ie déchaînement dcs tensions regionales, sans qu'aucune solution viable ne se profile, encouragent les explications simplistes. Resurgit en l'occurrence a l'égard d'Ankara l'habituel soupçon de duplicité. Soupçon qui entretient en retour l'amertume des Turcs, persuades d'être d'éternels boucs émissaires et les premieres victimes d'une situation incontrôlable - le ralliement récent en Afrique de Boko Haram a l'EI faisant en outre monter les encheres bien au-delà du Moyen-Orient.
Un « croissant chiite » en miettes ? L’évolution de l’influence régionale de l’Iran depuis 1979
Depuis son apparition en 2004, l’expression « croissant chiite » a rapidement gagné en popularité pour décrire l’influence iranienne au Moyen-Orient au travers des populations chiites. S’il permet certes de mieux comprendre l’importance du chiisme, autant comme religion que comme idéologie politique, en Irak ou au Liban, le terme ignore la diversité de cette influence, et sa fragilité grandissante. En effet, sur le plan stratégique, les milices chiites comme le Hezbollah ou l’organisation Badr apparaissent comme les principaux ciments de ce « croissant chiite », notamment pour constituer un corridor logistique de l’Iran à la Méditerranée. Cependant, les guerres successives contre Israël, les États-Unis ou Daech ont permis à ces milices de gagner en indépendance vis-à-vis de Téhéran, et remettent donc en question la pertinence du « croissant chiite ».
La Guerre de vingt ans. Djihadisme et contre-terrorisme au XXIe siècle
La Guerre de vingt ans a obtenu le Prix du livre de géopolitique 2021, le Prix Albert Thibaudet et le Prix Louis Marin. Réédition, avec préface inédite, disponible en librairie aux éditions Arion-Robert Laffont.
La Guerre de vingt ans. Djihadisme et contre-terrorisme au XXIe siècle
La Guerre de vingt ans a obtenu le Prix du livre de géopolitique 2021, le Prix Albert Thibaudet et le Prix Louis Marin.
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