Turquie
Les élections présidentielles et législatives qui se sont tenues en Turquie au mois de mai 2023 ont consacré la victoire de la coalition à coloration islamo-nationaliste emmenée par Recep Tayyip Erdoğan. La crise économique, les effets dévastateurs du tremblement de terre du mois de février, la dégradation du dossier kurde et la multiplication des menaces géopolitiques ont sans doute avantagé les sortants, malgré un effort inédit de l’opposition pour promouvoir la nécessité d’une alternance. Qu’attendre de ce nouveau mandat d’Erdoğan, qui sera en principe le dernier ?
Fort des travaux de son programme Turquie contemporaine fondé en 2008, l’Ifri intensifie ses analyses dans une approche prospective avec le projet de recherche « Turquie 2050 ». La politique intérieure, l’économie et la diplomatie turques seront scrutées pour en éclairer les points aveugles, afin d'anticiper les tendances à venir.
L'offensive de charme de Poutine vis-à-vis du Moyen-Orient
Génocide arménien : retour sur un centenaire
Le centenaire du génocide arménien ne restera pas dans l’histoire comme un moment fort des relations arméno-turques.
La Turquie face au génocide des Arméniens : de la négation à la reconnaissance ?
À l’issue de la Première Guerre mondiale, la négation du génocide des Arméniens est devenue un point central de l’idéologie officielle en Turquie.
L'Algérie, nouvelle force régionale ? / Arménie-Turquie : le centenaire manqué
Dans un environnement en feu, l’Algérie semble étrangement calme, mais les orages s’approchent : chute du prix des hydrocarbures dans une économie très dépendante, baisse d’une rente qui assure la paix sociale, blocage du système politique, déstabilisations du Maghreb (Tunisie, Libye…) et du Sahel (Mali…). Alger se retrouve face à des choix difficiles. Comment régler la succession du président Bouteflika, avec une société de plus en plus dépolitisée mais qui conteste l’opacité du régime ? Est-il possible de diversifier enfin une économie toujours structurée par la rente ? Comment se garder des désordres extérieurs ? Principale puissance militaire de la région, l’Algérie a choisi depuis des décennies le non-engagement extérieur, une option qui n’est plus viable. Au plan interne et au plan externe, le régime va devoir démontrer une souplesse qui lui permette de gérer des situations nouvelles et potentiellement très dangereuses.
Cette livraison de Politique étrangère s’attache également à deux thèmes majeurs de l’actualité de 2015 : le centenaire du génocide arménien, occasion de rapprochement entre Ankara et Erevan gaspillée, mais révélatrice, entre autres, des contradictions turques ; et la mutation des migrations internationales, en particulier celles qui concernent l’Europe et l’espace méditerranéen.
La négociation d’un éventuel Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP), la vision chinoise des « nouvelles Routes de la soie », l’état de la Somalie, la piraterie dans le golfe de Guinée, les rapports entre les États musulmans et l’islam de France : autant d’autres sujets de réflexion développés dans ce numéro, au cœur des débats internationaux les plus présents.
Turquie : la quête du sur-classement
La Turquie, considérée comme un grand émergent à beaucoup d’égards, est toutefois un pays de taille moyenne et sans ressources propres, qui peine à obtenir les moyens de ses ambitions. Au vu de ces contraintes, Ankara tente constamment d’impressionner à travers sa doctrine politique et sa communication offensive.
Turquie : la croissance face aux risques géopolitiques
Dans un environnement global de croissance ralentie, la réflexion autour de l’émergence de la Turquie passe désormais par de nouvelles problématiques de transition communes aux puissances économiques montantes, notamment la question de la diffusion des gains de productivité. La course à la croissance nécessite un capital à long terme que la Turquie s’efforce de drainer.
Le jeu trouble de la Turquie face à Daesh
Après avoir longtemps joué un jeu ambigu face au groupe terroriste, quelles conséquences de cette intervention d’Ankara dans la lutte contre Daesh et de la reprise des hostilités contre la minorité kurde ? La Turquie a-t-elle trop longtemps fermé les yeux sur la progression de Daesh dans la région ?
État islamique, PKK : quelle guerre mène la Turquie ?
Dorothée Schmid, Responsable du programme Turquie contemporaine à l'Ifri, répond à Pierre de Vilno dans Europe Midi sur Europe 1.
L'EI et le PKK dans le viseur de la Turquie
La Turquie est sur le pied de guerre. Le pays poursuit son offensive militaire contre le PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan. Dans le même temps, le pays vise également le groupe jihadiste Etat islamique. Le samedi 25 juillet, la police turque a d'ailleurs procédé à des dizaines d'arrestations visant le groupe jihadiste et les rebelles du PKK, ont révélé les médias turcs.
L'interview de Dorothée Schmid, Responsable du programme Turquie contemporaine à l'Ifri, dans le Grand Soir 3.
Frappes en Syrie : pourquoi la position turque face à Daech n'était plus tenable ?
Après l'attaque lundi d'un centre culturel à Suruç, qui a fait 32 morts, la Turquie a décidé de frapper militairement vendredi le groupe terroriste Daech en Syrie. La police multiplie parallèlement les arrestations.
"La Turquie est sous la pression depuis le début de l'année de la part de ses alliés" explique Dorothée Schmid de l'IFRI, l'institut français des relations internationales. Souvent accusés de jouer double jeu avec Daech, "les Turcs se défendent d'avoir soutenu l'Etat Islamique. Mais on peut considérer qu'il y avait une sorte de trêve puisqu'ils étaient mesurés dans leurs mouvements envers l'Etat islamique."
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