Interventions médiatiques
Nos chercheurs interviennent dans le débat public et apportent leur lumière dans les médias français et internationaux. Retrouvez toutes leurs interventions médiatiques.

Building Bridges Conversation Series - France & Royaume-Uni
Ce nouvel épisode des Building Bridges Conversation Series entre dans le cadre du projet "Building Bridges", qui vise à promouvoir le débat sur l'avenir de l'Union européenne et à offrir des analyses de qualité sur les perceptions de chaque Etat membre sur l'UE. Dans cette vidéo, Vivien Pertusot, coordinateur du projet, discute avec Dominique David de l'Ifri (France) et Anand Menon du King's College (Royaume-Uni).

Allemagne, le défi de l'intégration
D’abord il y a eu l’euphorie de ces jours de septembre, où l’Allemagne ouvrait grand ses bras aux nouveaux arrivants. Les images de la gare de Münich – cette joie d’une nation se perçoit comme accueillante, généreuse, en train d’accomplir un devoir moral d’humanité, envers ceux qui souffrent - en l’occurrence de la guerre.
Cinq mois après, c’est le doute qui a saisi l’Allemagne – alors qu’elle pensait attirer massivement des migrants sur-diplomés, futurs médecins, avocats, cadres … des études récentes ont montré qu’une grande partie des arrivants est très faiblement qualifiée sinon illettrée. Le patronat commence dire qu’il lui faudra des années pour former ces demandeurs d’asile.
A quoi s’ajoute le traumatisme de Cologne : après cette nuit du Nouvel an, 450 plaintes pour agressions sexuelles ont été déposées. Peu importe … si l’essentiels des 58 suspects sont des immigrés Algériens, Marocains fixés depuis longtemps dans la région, seuls trois nouveaux arrivants syriens ont été arrêtés. Mais pour l’opinion public ce sont bien les réfugiés de Merkel … qui sont responsables de ces violences et de ce comportement inadmissible dans un pays occidental.
Et puis il y a le coût de l’intégration à venir, 50 milliards d’euros sur 2 ans. Même pays sans chômage et avec un excédent budgétaire record n’est pas sûr de pouvoir encaisser le choc. Fin janvier, la Bild am Sonntag, titrait «est-elle toujours celle qu’il nous fait ? » en parlant de la Chancelière – dont la coalition tangue. « J’ai vécu trop longtemps derrière une clôture pour ne pas en vouloir à nouveau » rétorque Angela Merkel cette fille de l’Est – du rideau de fer, persuadée qu’elle fait le bon choix.
Nele Wissmann revient sur la politique d'intégration de l'Allemagne.

Julien Nocetti répond aux questions de « Télématin » sur l’entrepreneur russe Pavel Durov
Julien Nocetti répond aux questions de « Télématin » sur l’entrepreneur russe Pavel Durov, co-fondateur du réseau social VK et de la messagerie instantanée cryptée Telegram, laquelle se trouve actuellement accusée d’être un havre pour les communications des terroristes.
Comprendre les primaires américaines
Vous ne comprenez rien au système des primaires américaines ? Explications par Laurence Nardon, responsable des programmes Etats-Unis et Canada de l'Ifri.

Chinese missile crisis? Escalation over disputed China Sea islands
Des rapports révèlent l’installation par la Chine d’une base de lancement de missiles sur l’île de Woody, appartenant à un archipel également revendiqué par Taïwan et le Vietnam. Cet évènement se produit alors que le Président des Etats-Unis conclut un sommet avec les Etats de l’ASEAN visant à renforcer leurs liens après la conclusion récente de l’accord de partenariat transpacifique. Comment cela façonnera t-il la politique non seulement des alliés traditionnels de Washington dans la région, mais aussi de pays tels que le Vietnam ? Une fois encore, les Etats-Unis, las des conflits, sont sollicités et doivent examiner la situation dans son ensemble.
« La Russie est en train de se livrer à une démonstration de force globale »
Thomas Gomart (Directeur de l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI).) Historien et spécialiste de la Russie, Thomas Gomart vient de publier un rapport pour l’Institut de l’Entreprise sur « Le retour du risque géopolitique : le triangle stratégique Russie, Chine, Etats-Unis ».
Que cherche à démontrer la Russie en Syrie ?
La Russie cherche à transformer le plus rapidement possible son intervention militaire en bénéfice diplomatique. Elle est intervenue depuis le mois de septembre, créant un effet de surprise, et modifie le rapport de force sur le terrain en remettant en selle le régime alaouite. Elle a réussi à relancer un processus diplomatique à Vienne à l’automne pour le Moyen-Orient et voudra reproduire cela dans les relations euro-atlantiques. Du point de vue russe, Syrie et Ukraine sont correllés de manière très étroite. Dans les deux cas, il s’agit d’un recours à la guerre limitée pour façonner l’ordre international. La diplomatie russe veut montrer que les Occidentaux se sont trompés.
Tous les moyens sont bons ?
A Paris, après les attentats du 13 novembre, on a pensé pouvoir s’entendre avec les Russes. Le problème est que la Russie est en train de se livrer à une démonstration de force globale qui s’observe en Syrie, en Ukraine, mais aussi dans le déploiement de forces navales et aériennes pour tester la solidité de l’Otan. La Russie veut exploiter le vide produit par le retrait américain d’Europe et du Moyen-Orient. Elle accentue le désarroi européen en soutenant des partis anti-establishment, comme le Front National en France, ou en renforçant les flux migratoires avec ses interventions. Un phénomène dont elle se sent elle-même victime, car elle a accueilli un million de personnes après les événements en Ukraine. Les Russes sont contre le multiculturalisme. Il pensent plus en termes de coexistence de civilisations qu’en termes de métissage.
La montée des tensions entre Ankara et Moscou devient très dangereuse ?
La situation est explosive entre la Russie et la Turquie et par voie de conséquence entre la Russie et l’Otan. La cohésion de l’Otan peut être en effet plus facilement testée avec la Turquie qu’avec les pays Baltes. Les leaderships d’Erdogan et de Poutine sont comparables et les deux régimes ont aussi leurs similitudes en termes d’organisation civilo-militaire. La Russie pointe les contradictions fondamentales de la Turquie, c’est à dire l’ambivalence du soutien d’Erdogan aux Frères musulmans comme le fait qu’il combat les Kurdes avant de combattre l’Etat Islamique. Les Russes sentent l’embarras très fort des capitales européennes et américaine vis-à-vis d'Erdogan.
Risque-t-on un conflit beaucoup plus étendu ?
L’histoire montre que les logiques d’alliances peuvent être un facteur déclenchant. C’est une situation très dangereuse. Nous sommes dans une fin de mandat américain, avec des leaders européens très en retrait, dont Angela Merkel affaiblie par la question des réfugiés. La crise en Syrie a permis à Moscou de se remettre dans un dialogue direct avec Washington, ce qui est l’obsession de Vladimir Poutine. La question est de faire redescendre la tension.
Dimitri Medvedev a reparlé de guerre froide. Est-ce approprié ?
La Russie renoue avec un travail d’influence et de propagande très systématique, qui est couplé à sa démonstration de force. Elle veut forger sa propre narration sur les affaires internationales. Ce n’est pas une nouvelle guerre froide dans le sens où il y a une volonté russe de s’intégrer dans l’économie mondiale et que la capacité d’entraînement de la Russie sur un bloc reste faible. Mais il y a des éléments de confrontation idéologique avec, par exemple, le rapprochement avec la Chine sur le concept de capitalisme d’Etat. Il y a une volonté d’accélérer la « désoccidentalisation » du monde. L’utilisation de cette formule par Medvedev traduit le durcissement idéologique de Moscou. Poutine fait le choix de la guerre limitée, quand son économie est en pleine récession. C’est un choix très russe de donner plus d’importance à sa dépense militaire que ne l’autorise son potentiel économique. L’empreinte de la Russie n’a cessé de se rétrécir sur la scène internationale depuis 40 ans, et c’est sans doute pourquoi elle est si démonstrative.
Virginie Robert

L'Asie du Sud-Est, en situation de « complexification confuse »
A l'occasion du salon aéronautique de Singapour, le Journal de l'Aviation s'est penché sur la situation géostratégique de l'Asie du Sud-Est, considérée comme un « moteur de l'économie mondiale », selon un rapport parlementaire. Alors que les exportations françaises vers Singapour atteignaient 5,9 milliards d'euros en 2012 et que la relation bilatérale entre la France et Singapour en matière de défense est décrite comme un « axe structurant » dans un rapport parlementaire, la « première destination des investissements français » dans la zone ASEAN est également vue comme un « point d'entrée », en raison de sa position stratégique sur la zone.
Europe : édifice en sursis. Du fédéralisme aux nouvelles utopies, les voies d’une refondation politique
Alors que David Cameron s'est rendu au Parlement européen pour discuter de la place du Royaume-Uni dans l’Union, peut-on imaginer une sortie des blocages actuels ? Au-delà des logiques de la politique européenne, les sociétés civiles, les intellectuels, partout en Europe, peuvent-ils eux aussi jouer leur carte et participer à leur manière à une refondation politique en Europe ? Vivien Pertusot est l'invité de Florian Delorme dans "Cultures Monde" sur France Culture dans sa série consacrée à l'état de l'Europe. Il évoque le "Brexit", le rôle du Parlement européen dans les crises actuelles et l'avenir de l'Union européenne.

Les principales voies d'exportation du gaz israélien sont régionales
Depuis la découverte du champ gazier Leviathan, Israël ambitionne de devenir un nouvel acteur gazier, malgré de fortes pressions internes qui privilégient la sécurité énergétique du pays. Avec un marché mondial du GNL devenu excédentaire, Israël aura bien du mal à diversifier ses options d'exportation. Les principales voies d'exportation du gaz israélien seront sans doute régionales. Toutefois, les risques géopolitiques de la région subsistent. "La diplomatie gazière sera certainement une variable clé en 2016 dans la géopolitique régionale".
Lire l'intégralité de l'article sur www.enerpresse.com (réservé aux abonnés du BIP)
«La Russie veut un dialogue exclusif avec Washington»
Selon Julien Nocetti, chercheur au Centre Russie/NEI de l’Institut français des relations internationales (IFRI), Moscou exploite les faiblesses occidentales dans le dossier syrien.
Classement des think tanks : la France sort de l'ombre
Article de Jean-Michel Gradt paru dans Les Échos.
"La France, pays colbertiste, est allergique aux think tanks". Avec la mondialisation, la révolution 2.0 et la fin de la guerre froide, cette assertion -sans doute valable hier- est en passe de se périmer rapidement. C'est du moins ce qui ressort du dernier "Global Go-To Think Tanks Index 2015" que publie l'université de Pennsylvanie...

L'Iran recommence à exporter son pétrole vers l'Europe

Syrie : « On est dans une situation d'impasse politique »
Les acteurs du dossier syrien sont tombés d'accord sur une «cessation des hostilités» dans un délai d'une semaine. Faut-il y voir une évolution concrète, un pas décisif ? Probablement non. Le pas décisif n'a pas été franchi sur le champ diplomatique mais sur le champ de bataille du fait des bombardements russes intensifs sur Alep, du fait que la deuxième ville du pays, qui était aux mains des rebelles depuis le début de la guerre civile, va peut-être revenir dans le camp de Bachar-Al Assad. Une fois encore, c'est bien sûr le champ de bataille que les choses continuent de se passer…
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