"Soft Power" russe : discours, outils, impact
"En investissant dans les outils du "soft power" et de la "public diplomacy", la Russie souhaite, d'une part, améliorer son image internationale et, d'autre part, maintenir son rôle de puissance intégratrice centrale dans la zone post-soviétique.
Cependant, cet effort de "soft power" n'a pas empêché un raidissement de la politique étrangère russe, qui s'exprime par le recours à la contrainte et à la force avec trois points d'orgue : les crises gazières avec l'Ukraine (en janvier 2006 et 2009) et la guerre en Géorgie en août 2008. En outre, le message que la Russie envoie aujourd'hui à l'extérieur est brouillé : ainsi, tout en se réclamant de l'identité européenne, elle joue la carte de la spécificité de son développement et de ses valeurs. Le "soft power" suppose non seulement une politique active et un dispositif efficace, mais surtout une capacité d'attraction qui fait toujours défaut à la Russie. En l'absence d'un modèle attractif, le "soft power" russe continuera à susciter de la méfiance chez les partenaires de la Russie, surtout dans les pays de la CEI".
Cette étude a été réalisée avec le soutien de la Direction de la Prospective du ministère des Affaires étrangères et européennes.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
"Soft Power" russe : discours, outils, impact
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLes commandants russes de la guerre en Ukraine : purges, remaniements et mécontentements
Les remaniements du haut commandement militaire russe au cours de la guerre en Ukraine ont eu lieu de manière inégale, aussi bien dans le temps que dans les structures des forces armées. Les motifs et le calendrier des décisions prises par Vladimir Poutine concernant les cadres de l’armée défient souvent toute logique.
Les effectifs de l'armée russe après deux ans et demi de guerre en Ukraine
En plus d’une victoire militaire en Ukraine, les dirigeants russes souhaitent constituer d’importants effectifs militaires en vue d’un éventuel conflit avec l’OTAN dans l’espace Baltique et la péninsule de Kola. Les prévisions actuelles comptent sur une augmentation des effectifs militaires russes d’environ 350 000 hommes, pour atteindre un total de 1,5 million de soldats et d’officiers. Dans le contexte du conflit qui se déroule actuellement en Ukraine, cet objectif ne peut être atteint sans une nouvelle vague de mobilisation massive.
La relation russo-iranienne à l'épreuve de l'escalade militaire au Moyen-Orient
Les relations entre Téhéran et Moscou ont connu un nouvel élan depuis le début de la guerre en Ukraine, passant d'une relation transactionnelle et asymétrique depuis 1991 à la construction d'un véritable partenariat stratégique. Néanmoins, malgré l’approfondissement des coopérations militaire, spatiale, cyber, policière et nucléaire civile, Moscou se montre réticent à s’engager directement aux côtés de Téhéran contre les États-Unis et leurs alliés au Moyen-Orient. Des différences de statut et d’approches freinent ainsi toujours la construction d’une alliance anti-occidentale entre la Russie et l’Iran.
La Russie a-t-elle des alliés ? Chine, Iran, Corée du Nord
Depuis son agression en Ukraine, la Russie développe ses liens avec trois États qui l’accompagnent dans sa contestation de l’ordre occidental. Le partenariat avec la Chine, inégal, est cependant destiné à durer. Avec l’Iran fonctionne une solidarité de sanctionnés. Et la relation avec Pyongyang est essentiellement opportuniste.