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Le futur de la prolifération nucléaire après la guerre en Ukraine

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Dans le contexte de profonds bouleversements de l'environnement sécuritaire international, liés notamment à la guerre en Ukraine, les risques de prolifération nucléaire semblent assez élevés, en particulier au Moyen-Orient et en Asie de l'Est.

 
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© Gideon Ikigai / Shutterstock
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Quatre catégories de facteurs susceptibles de déclencher une escalade de prolifération nucléaire sont identifiées. Premièrement, l'évolution de l'environnement sécuritaire international, notamment la concurrence accrue entre les grandes puissances, pourrait accroître la pression en faveur de la prolifération dans des régions telles que l'Europe, l'Asie et le Moyen-Orient. Deuxièmement, le déclin de la capacité des États-Unis à faire respecter les régimes de non-prolifération pourrait inciter les alliés à chercher à se doter de capacités nucléaires en raison de leurs inquiétudes quant à la fiabilité des États-Unis. Troisièmement, le fait que les puissances nucléaires ne respectent pas leurs engagements en matière de désarmement et l'émergence du traité sur l'interdiction des armes nucléaires pourraient compromettre les normes de non-prolifération. Enfin, la guerre en Ukraine met en avant l'utilisation potentielle des menaces nucléaires dans les conflits, renforçant la perception que la possession d'armes nucléaires est cruciale pour la sécurité nationale.

Bien qu'il y ait des raisons d'anticiper des risques croissants de prolifération, les précédents historiques suggèrent ces risques sont gérables. Par le passé, la coercition et la réassurance ont permis de répondre aux inquiétudes concernant la fiabilité des États-Unis et les échecs en matière de désarmement. En outre, l'impact des guerres conventionnelles soutenues par la dissuasion nucléaire a été contenu. Si certains facteurs de risque sont nouveaux, comme le déclin de l'industrie nucléaire américaine et l'émergence du traité sur l'interdiction des armes nucléaires, leur impact reste incertain.

Les implications pour le Moyen-Orient et l'Asie de l'Est sont diverses. Des alliés comme le Japon et la Corée du Sud pourraient être convaincus de ne pas se doter d'armes nucléaires en raison des garanties de sécurité données par les États-Unis, tandis que des adversaires comme l'Iran pourraient être incités à se doter de capacités nucléaires en raison de la baisse d'efficacité des sanctions américaines. Si l'Iran se dote d'armes nucléaires, il s'exercera une pression pour que l'Arabie Saoudite fasse de même, ce qui pourrait entraîner une dynamique de prolifération régionale. Les grandes puissances et la communauté internationale doivent donc intervenir pour gérer les éléments déclencheurs de la prolifération en continuant à mettre l'accent sur la non-prolifération dans leur action politique.

> Cette étude est uniquement disponible en anglais

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979-10-373-0855-9

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