Confettis d’empire ou points d’appui ? L’avenir de la stratégie française de présence et de souveraineté

La France est l’une des rares puissances au monde à disposer d’une présence militaire globale permanente. Avec plus de 10 000 militaires issus des trois armées, déployés sur les cinq continents et les trois grands bassins océaniques, elle possède aujourd’hui le second dispositif de forces prépositionnées au monde.

Il s’articule autour de cinq forces de présence établies au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Gabon, à Djibouti et aux Émirats Arabes Unis, ainsi que de cinq forces de souveraineté dans les départements, régions et collectivités d’outre-mer des Antilles, de Guyane, de l’océan Indien (Mayotte et La Réunion), de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie française. Au cours des vingt dernières années, ce dispositif unique a cependant été frappé par une série de déflations d’effectifs et subi des retards successifs dans la livraison de nouveaux matériels. Il en résulte un système de force taillé « au plus juste », qui est traversé par d’importantes tensions – quand il ne s’agit pas de ruptures – capacitaires. La fatigue des équipements et la précarisation des effectifs pèsent tout particulièrement sur la capacité des forces prépositionnées à contribuer autant qu’elles le pourraient aux cinq grandes fonctions stratégiques confirmées par la Revue Stratégique de 2017. Ces points d’attention méritent d’autant plus d’être pris en compte que les forces prépositionnées seront confrontées dans les années à venir à de nombreux défis d’ordre démographique, climatique, économique, géopolitique et bien entendu militaire, qui contraindront fortement leur environnement opérationnel.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
Confettis d’empire ou points d’appui ? L’avenir de la stratégie française de présence et de souveraineté
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesTransformation de l’armée de Terre. Que signifie la réorganisation « vers une armée de Terre de combat » ?
En juillet 2023, le général d’armée Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), a lancé une transformation des forces terrestres françaises intitulée « Vers une armée de Terre de combat ».
L’évolution de la dissuasion élargie américaine en Asie du Nord-Est : vers une perte de crédibilité ?
Partenaires de longue date des États-Unis en Asie, le Japon et la Corée du Sud bénéficient tous les deux de la dissuasion élargie américaine : en cas d’attaque de grande ampleur sur l’un de ces États, Washington s’engage à leur venir en aide et à répliquer contre l’adversaire.
Pologne, première armée d'Europe en 2035 ? Perspectives et limites d'un réarmement
Cette étude cherche à éclairer le public français sur l’évolution de la politique de sécurité et de défense de la Pologne depuis la fin de la guerre froide, puis à évaluer l’importance et la crédibilité du renforcement capacitaire amorcé en 2022, avant de proposer une série de recommandations sur l’évolution de la coopération franco-polonaise.
L’avenir de la supériorité aérienne. Maîtriser le ciel en haute intensité
La supériorité aérienne, concept clé dans l’art de la guerre occidental, définit le degré de maîtrise de l’air dans un conflit armé. Condition nécessaire mais non suffisante à la victoire militaire, elle permet de concentrer les efforts aériens au profit des autres objectifs stratégiques et de prémunir les autres armées d’une attrition insupportable. Elle s’obtient par un emploi offensif de la puissance aérienne dans un effort interarmées, afin de neutraliser la puissance aérienne adverse.