Les territoires kurdes d’Irak à l’heure du Daesh : nouvel enjeu frontalier

L’offensive-éclair du groupe terroriste Etat islamique/Daesh, dans la plupart des territoires arabes sunnites d’Irak, semble modifier les rapports de force entre le gouvernement central irakien de Baghdad et le Gouvernement régional du Kurdistan (GRK). Faisant dorénavant face à un ennemi commun, les Kurdes d’Irak, mais plus généralement les Kurdes de la région, rassemblent leurs efforts dans cette lutte contre Daesh.
En juin 2014, la prise de contrôle par le groupe Etat islamique/Daesh de la plupart des territoires arabes sunnites d’Irak (provinces d’Anbar, de Ninewa en grande partie, de Salahedin, de Diyala en grande partie, partie méridionale de Kirkouk) a radicalement modifié le bras de fer qui se poursuivait de longue date entre le gouvernement central irakien de Baghdad, et le Gouvernement régional du Kurdistan (GRK), avec pour capitale Erbil. Autrefois en compétition pour le contrôle de pans entiers de territoires, certains riches en ressources pétrolières, les autorités kurdes et le pouvoir central font dorénavant face à un ennemi commun, qui s’est intercalé entre eux et qui les combat sur deux fronts. Sur le front nord, sont actifs les peshmergas kurdes d’Irak, secondés par des combattants du PKK (ou d’organisations sœurs comme les Kurdes YPG venus de Syrie) et quelques bataillons de l’armée irakienne, présents au sud du gouvernorat de Sulaymaniyeh. Sur le front sud, sont mobilisés des éléments de l’armée gouvernementale, composée en majeure partie de chiites auxquels s’ajoutent des combattants issus de milices chiites.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
Les territoires kurdes d’Irak à l’heure du Daesh : nouvel enjeu frontalier
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesAdiyaman, la « ville sans propriétaire » : récit d’une émancipation politique
La ville d’Adıyaman a fait les grands titres ces deux dernières années en raison d’une part de sa dévastation par le séisme du 6 février 2023 entre la Turquie et la Syrie et d’autre part de son tournant politique partisan après le scrutin municipal du 31 mars 2024.
Turquie 2050 : Enrichissement individuel en Turquie ; Mavi Vatan 2025 ; forêt de Belgrade
Repères sur la Turquie n°26 - Le programme « Turquie 2050 » développe une analyse prospective sur les thèmes de la diplomatie, de la politique intérieure et de l’économie turques afin d’y anticiper les dynamiques des trente prochaines années.
Les fragilités du Kurdistan irakien
Le Kurdistan irakien arbore les institutions d’un État. Mais ses divisions politiques et ses faiblesses économiques minent ses prétentions à plus d’autonomie. Ses relations avec les acteurs de la région et au-delà ne semblent guère pouvoir concrétiser un appui à une marche vers l’indépendance qui demeure incertaine.
Turquie 2050 : Turquie-Afrique ; Chypre ; centralisation
Repères sur la Turquie n° 25 - Le programme « Turquie 2050 » développe une analyse prospective sur les thèmes de la diplomatie, de la politique intérieure et de l’économie turques afin d’y anticiper les dynamiques des trente prochaines années.