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Le Green Deal européen trois ans après : accélération, érosion, fragmentation

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Le Green Deal européen ou Pacte vert pour l'Europe (EGD) est l'initiative politique la plus décisive de la Commission von der Leyen. Depuis sa publication en décembre 2019, elle est devenue la nouvelle raison d'être de l'Union européenne (UE) : ​​protéger la planète et les Européens des dégradations environnementales, au travers d’une approche holistique et stratégique de la transition énergétique, tout en favorisant une croissance durable et une transition juste, sans laisser pour compte des citoyens ou des territoires.
 
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Corps analyses

La crédibilité de l'EGD est garantie par la loi européenne sur le climat qui scelle les objectifs de neutralité climatique d'ici 2050 et une réduction d'au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) au niveau de l'UE d'ici 2030 . C'est donc un mandat fort qui a été donné à la Commission européenne (CE) pour organiser et mener une refonte des politiques énergétiques et climatiques européennes. La CE s'est montrée à la hauteur de la tâche, en se tenant résolument à l'agenda politique et législatif, soit une trentaine de stratégies et plans d'action, en plus de paquets législatifs emblématiques et cohérents comme le Fit for 55. Le Parlement européen s'est également positionné comme une partie prenante déterminante, en dégageant un consensus sur les cibles et les objectifs généraux. Si tous les États membres (EM) ont finalement adhéré à l'ambition et au calendrier de l’EGD, ils restent tiraillés entre un discours largement favorable à la transition énergétique, mais qui souffre en réalité d'efforts de mise en œuvre suffisants conjugués à des difficultés croissantes.

Trois ans après que l'EGD ait fixé l'orientation de l'UE pour les 30 prochaines années, l'UE se retrouve au milieu d'une tempête sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, juste après avoir surmonté avec succès la pandémie. La guerre en Ukraine est un bouleversement tectonique dont les implications profondes n'ont pas encore été pleinement appréhendées. Pour les politiques énergétiques et climatiques, ces nouvelles réalités nécessitent de revoir de nombreuses hypothèses sur la transition énergétique, la sécurité énergétique, l'acceptation sociale, la compétitivité économique et, par conséquent, les stratégies et politiques de décarbonation à venir.

 

Les messages principaux :

 

• L'Europe doit combler les lacunes du passé et faire face aux multiples crises en cours : cela nécessite "une mobilisation de guerre" pour mettre en œuvre le Green Deal, le plan RePowerEU ainsi que des économies d'énergie.

• Malgré la rupture brutale des livraisons d'hydrocarbures russes, la dépendance de l'Europe aux combustibles fossiles ne disparaîtra pas de sitôt. Sécuriser les approvisionnements compétitifs en gaz et en gaz naturel liquéfié (GNL), résoudre la crise des prix de l'électricité et maximiser les économies d'énergie sont désormais une priorité.

• Les actions "sans regret" comprennent un plan Schuman pour sauver et décarboner les industries et favoriser toutes les chaînes de valeur à faibles émissions. La dimension extérieure a besoin d'être consolidée et doit refléter des priorités claires et adaptées.

• Avec des Etats rivaux et opportunistes qui se préparent déjà à ramasser les morceaux de l'industrie européenne, l'EGD est la seule alternative pour éviter la destruction des industries, l'effondrement budgétaire, une fragmentation mortelle de l'Europe et qu'il n'y ait plus personne pour sauver le climat.

 

Ce brief est uniquement disponible en anglais : The European Green Deal Three Years On: Acceleration, Errosion, Fragmentation?

 

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Marc-Antoine EYL-MAZZEGA

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Directeur du Centre énergie et climat de l'Ifri

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Diana-Paula GHERASIM

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Chercheuse, responsable des politiques européennes de l’énergie et du climat, Centre énergie et climat de l'Ifri

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Énergie et Climat
Centre énergie et climat
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Le Centre énergie et climat de l’Ifri mène des activités et recherches sur les enjeux géopolitiques et géoéconomiques des transitions énergétiques. Il travaille à la fois sur les enjeux de sécurité énergétique, de compétitivité, de maîtrise des chaînes de valeur, et d'acceptabilité. Spécialisé dans l’étude des politiques européennes de l’énergie et du climat, et des marchés de l’énergie en Europe et dans le monde, ses travaux portent aussi sur les stratégies énergétiques et climatiques des grandes puissances comme les Etats-Unis, la Chine ou l’Inde. Il offre une expertise reconnue, enrichie de collaborations internationales et d'événements à Paris et à Bruxelles, notamment.

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Stratégie indienne pour l'hydrogène vert : actions politiques, perspectives de marché et opportunités mondiales

Date de publication
24 avril 2025
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L'Indese positionne en grande économie mondiale à la croissance la plus rapide, et cette croissance rapide entraîne une forte hausse de la demande énergétique. Pays le plus peuplé de la planète, l'Inde doit de toute urgence décarboner ses systèmes énergétiques.

Akul RAIZADA
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L’eau au Mexique : une urgence, qui attendra

Date de publication
22 avril 2025
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L’accès à l’eau est déjà et va devenir de plus en plus problématique pour les acteurs économiques mexicains, en raison de la raréfaction progressive de la ressource résultant du changement climatique, d’une répartition géographique qui ne coïncide ni avec celle de la population, ni avec celle de l’activité économique, et d’une gestion jusqu’ici bien trop laxiste. 

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IA, centres de données et demande d'énergie : quelles tendances ?

Date de publication
24 février 2025
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Le secteur des technologies de l’information et de la communication représente aujourd’hui 9 % de la consommation mondiale d’électricité, les centres de données (data centers) 1 à 1,3 % et l’intelligence artificielle (IA) moins de 0,2 %. La demande croissante d’énergie du cloud d’abord, et maintenant de l’IA (10 % de la demande d’électricité des data centers aujourd’hui), a exacerbé cette tendance. À l'avenir, les centres de données à grande échelle gagneront du terrain parmi tous les types de centres de données et l'IA représentera probablement environ 20 % de la demande d'électricité des centres de données d'ici à 2030.

Laure de ROUCY-ROCHEGONDE Adrien BUFFARD
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Accélération de la transition énergétique de l’Inde : le défi de la flexibilité des réseaux au cœur des enjeux

Date de publication
20 février 2025
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L’Inde augmente rapidement sa capacité en énergies renouvelables (EnR), ajoutant 15 à 20 GW par an, mais l’objectif ambitieux de 500 GW de capacité non fossile d’ici 2030 est menacé si le rythme de déploiement des EnR ne s’accélère pas. 

Akul RAIZADA
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