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Cessez-le-feu à Gaza : la première phase d’un accord

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Interviewée par Guillaume Erner sur

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L’accord entre Israël et le Hamas ouvre la voie à une première phase avant d’arriver à un cessez-le-feu. Quels sont les espoirs d’une trêve définitive dans la région ?

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Pancarte Cessez-le-feu Gaza
Pancarte Cessez-le-feu à Gaza
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Mercredi 15 janvier 2025, Israël et le Hamas ont accepté une trêve de six semaines. À la suite de cet accord, de nombreux Gazaouis ont laissé éclater leur joie et espèrent l'avènement d'une ère plus propice pour leur territoire. Un grand moment de soulagement également pour les familles des otages israéliens. Dans quelle mesure cet accord augure d'une trêve définitive dans la région ? Amélie Férey et Charles Enderlin livrent leur analyse.

 

Que contient l'accord signé entre Israël et le Hamas ?

L'accord en question, qui reste à ratifier, prévoit plusieurs phases, comme le souligne Amélie Férey :

Texte citation
« D'une manière générale, vous avez quatre principes qui structurent l'accord. Tout d'abord, un cessez-le-feu, puis, le retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza, ensuite, la reconstruction de Gaza, enfin, l'ouverture des points de passage, la facilitation du déplacement des personnes et du transport de marchandises. »

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Amélie FÉREY
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Durant la première phase qui devrait durer 42 jours, 33 otages, principalement des femmes, des enfants et des malades, devraient être libérés en échange de prisonniers palestiniens, principalement des femmes et des enfants. L'accord permettrait également l'entrée de 600 camions d'aide humanitaire par jour, dont du carburant pour les hôpitaux et les centrales électriques. Par ailleurs, pour chaque soldat israélien libéré, Israël libérera 50 prisonniers palestiniens, dont 30 condamnés à perpétuité, détaille la chercheuse.

Le prix de la libération des otages

Amélie Férey soulève les préoccupations concernant le coût élevé des échanges, notamment en termes de libération de prisonniers palestiniens contre des otages israéliens. Un précédent marquant, souligne-t-elle, est l'échange de Yahya Sinouar, ancien chef du Hamas, libéré dans le cadre de l'échange du soldat de l'armée israélienne Gilad Shalit, où Israël a libéré un millier de prisonniers palestiniens. Selon elle, ce type d'échange renforce la légitimité du Hamas, qui focalise son attention sur la question des prisonniers politiques pour justifier ses actions et sa résistance. Cependant, malgré cette dynamique, la situation sur le terrain reste inflammable. "46 000 personnes sont mortes, dont 17 000 personnes, d'après les estimations israéliennes, qui étaient des combattants du Hamas. Mais reste 29 000 civils qui sont morts dans cette guerre...". Si les bombardements de la part de l'État hébreu créent, selon elle, "un appel d'air pour des nouveaux recrutements au sein du Hamas", l'élimination des dirigeants de la branche armée affaiblit grandement leurs capacités militaires.

[...]

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Guillaume Erner

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