Rechercher sur Ifri.org

À propos de l'Ifri

Recherches fréquentes

Suggestions

Quelles relations bilatérales russo-centrasiatiques ?

Articles
|
Date de publication
|
Image de couverture de la publication
diploweb_logo
Accroche

Les relations que la Russie entretient avec les républiques d’Asie centrale subissent depuis plusieurs années des évolutions importantes. La crise au Kazakhstan - suivie d’une intervention russe - est l’occasion de faire un 360° des relations bilatérales russo-centrasiatiques.

Image principale
Carte d'Asie centrale
Carte d'Asie centrale
par Cacahuate (Leur travail est basé sur une carte du monde vierge) [CC BY-SA 4.0-3.0-2.5-2.0-1.0] via Wikimedia Commons
Asie
Corps analyses

En 1991, l’Union soviétique en plein effondrement voit progressivement lui échapper son plus vaste ensemble régional, l’Asie centrale, dont les cinq républiques proclament l’une après l’autre leur indépendance : le Kirghizstan, le 31 août ; l’Ouzbékistan, le 1er septembre ; le Tadjikistan, le 9 septembre ; le Turkménistan, le 27 octobre ; et enfin le Kazakhstan, le 16 décembre.

Chacun de ces pays s’engage dans une voie qui lui est propre : le Kazakhstan cherche à multiplier ses partenariats internationaux ; l’Ouzbékistan revendique le leadership régional, tout en adoptant une posture agressive envers ses voisins ; le Turkménistan se retranche derrière un isolationnisme jusqu’au-boutiste ; le Kirghizstan opte pour un régime démocratique ; le Tadjikistan se retrouve rapidement confronté à une guerre civile.

Après 1991, la Russie fait face en Asie centrale à des pays coopératifs (Kazakhstan, Kirghizstan et Tadjikistan), mais aussi à des pays qui lui sont plus hostiles (Ouzbékistan et Turkménistan). Cependant, des évolutions notables se font jour. Trente ans après la chute de l’Union soviétique, où en est la Russie avec chacune des républiques d’Asie centrale ?

Russie – Kazakhstan : une frontière et des tensions

Le Kazakhstan est un partenaire incontournable de la Russie. Ce pays participe activement à tous les processus d’intégration entrepris par la Russie en Asie centrale, que ce soit l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) ou encore l’Union économique eurasiatique (UEEA). À l’échelle internationale, le Kazakhstan assume un rôle officieux de passerelle diplomatique vers la Russie sur les dossiers sensibles. Le premier président de la République du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, a personnellement contribué à la sortie de crise en 2016 entre la Russie et la Turquie après l’épisode du Su-34. Les accords de Minsk II sur la crise du Donbass ont été conclus en février 2015 après un passage éclair de François Hollande à Moscou, au retour d’une visite officielle de deux jours au Kazakhstan, en décembre 2014. Et on n’oubliera pas non plus les cycles de négociation d’Astana (à l’époque où la capitale du Kazakhstan portait ce nom) sur le dossier syrien entre la Russie, l’Iran et la Turquie.

Première économie d’Asie centrale (avec un PIB de 170 milliards de dollars en 2019), le Kazakhstan est le principal partenaire commercial de la Russie dans la région. Les échanges commerciaux russo-kazakhstanais ont représenté près de 20 milliards de dollars en 2019. À la base de cette imbrication russo-kazakhstanaise : une longue dyade de 6 800 km, seule frontière terrestre entre la Russie et un pays d’Asie centrale. Les régions longeant cette frontière concentrent une partie notable de la population kazakhstanaise (30 %) et russe (20 %), et représentent de forts enjeux économiques (20 % du PIB du Kazakhstan et 40 % de celui de la Russie). Cet état de fait a été institutionnalisé à travers la création d’un Forum de coopération interrégionale russo-kazakhstanais, réunissant chaque année les présidents des deux pays.

 [...]

>Cet article est disponible dans sa totalité sur Diploweb : Quelles relations bilatérales russo-centrasiatiques ?

Decoration

Contenu disponible en :

Régions et thématiques

Partager

Decoration
Auteur(s)
Photo
michael_levystone.png

Michaël LEVYSTONE

Intitulé du poste

Ancien chercheur associé, Centre Russie/Eurasie de l’Ifri

Image principale
Russie, Eurasie, Carte
Centre Russie/Eurasie
Accroche centre

Fondé en 2005 au sein de l’Ifri, le Centre Russie/Eurasie produit de la recherche et organise des débats sur la Russie, l’Europe orientale, l’Asie centrale et le Caucase du Sud. Il a pour objectif de comprendre et d'anticiper l'évolution de cette zone géographique complexe en pleine mutation pour enrichir le débat public en France et en Europe, et pour aider à la décision stratégique, politique et économique.

Image principale

La relation russo-iranienne à l'épreuve de l'escalade militaire au Moyen-Orient

Date de publication
14 novembre 2024
Accroche

Les relations entre Téhéran et Moscou ont connu un nouvel élan depuis le début de la guerre en Ukraine, passant d'une relation transactionnelle et asymétrique depuis 1991 à la construction d'un véritable partenariat stratégique. Néanmoins, malgré l’approfondissement des coopérations militaire, spatiale, cyber, policière et nucléaire civile, Moscou se montre réticent à s’engager directement aux côtés de Téhéran contre les États-Unis et leurs alliés au Moyen-Orient. Des différences de statut et d’approches freinent ainsi toujours la construction d’une alliance anti-occidentale entre la Russie et l’Iran.

Image principale

La Russie a-t-elle des alliés ? Chine, Iran, Corée du Nord

Date de publication
05 septembre 2024
Accroche

Dimitri Minic, chercheur au Centre Russie/Eurasie, a contribué au RAMSES 2025 avec l'article « La Russie a-t-elle des alliés ? Chine, Iran, Corée du Nord » pages 192 - 195.

Image principale

Moldova’s Foreign Policy after 2024 Presidential Elections: Staying on the EU Path, Moving Eastwards or Becoming Multi-vector?

Date de publication
17 octobre 2024
Accroche

L'avenir de la politique étrangère de la Moldavie sera mis à l'épreuve lors des prochaines élections présidentielles du 20 octobre 2024.

Image principale

Mer Noire : rivalités et enjeux de sécurité européenne

Date de publication
10 septembre 2024
Accroche

Avec l'annexion de la Crimée en 2014, puis l'invasion de l'Ukraine de février 2022, la Russie a cherché à renforcer son emprise sur la mer Noire.

Crédits image de la page
Carte d'Asie centrale
par Cacahuate (Leur travail est basé sur une carte du monde vierge) [CC BY-SA 4.0-3.0-2.5-2.0-1.0] via Wikimedia Commons
Asie

Comment citer cette étude ?

Image de couverture de la publication
diploweb_logo
Quelles relations bilatérales russo-centrasiatiques ?, de L'Ifri par
Copier