Une « présidence coronavirus » : les conséquences de la crise sanitaire sur la présidence allemande du Conseil de l’Union européenne
Le 1er juillet 2020, l’Allemagne a pris la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne pour une durée de six mois, dans une période de crise pandémique mondiale. Cette présidence est donc rapidement devenue, dans ses objectifs et son fonctionnement, une « présidence-coronavirus », elle-même victime de la pandémie.
Au-delà de la gestion de la crise elle-même les défis de cette présidence étaient forts : il s’agissait de tirer les leçons de la pandémie et les utiliser pour revitaliser une Union européenne en crise permanente. Durant cette présidence, la recherche de solutions a progressé, notamment en ce qui concerne les domaines sanitaire et économique alors que la crise sanitaire et ses conséquences restaient une préoccupation majeure. Mais le principal frein pour renforcer la souveraineté sanitaire européenne repose sur le fait qu’il n’y a pas de délégation de compétence dans le domaine de la santé au niveau européen, malgré quelques évolutions.
Paul Maurice est chercheur au Comité d'études des relations franco-allemande (Cerfa) à l'Ifri.
Cet article est paru dans la revue Allemagne d'aujourd'hui, n° 236, avril-juin 2021 (pages 21 à 31) intitulée "Bilan de la présidence allemande du Conseil de l'Union européenne", co-dirigée par Paul Maurice, Hans Stark et Jérôme Vaillant.
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