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Pourquoi la France ne proposera pas de « parapluie nucléaire » à l’Europe

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Lors de sa visite d’État en Suède fin janvier 2024, le président Emmanuel Macron, dans un discours à l’université de défense suédoise, a affirmé qu’une « partie de nos intérêts vitaux ont une dimension européenne », ce qui confère une « responsabilité spéciale » à la France, rappelant de ce fait son discours sur la stratégie de défense et de dissuasion du 7 février 2020.

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Rafale bi-place de l'armée de l'Air
Rafale bi-place de l'armée de l'Air
Sirpa Air
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Si certains commentateurs et politiques ont pu voir dans cette déclaration une grande nouveauté, voire la mise en place d’un « parapluie nucléaire » français pour l’Union européenne (UE), à l’image de la dissuasion élargie américaine allouée à l’OTAN, le président s’inscrit en réalité dans une tradition beaucoup plus longue, remontant au général de Gaulle, et qui ne peut être comparée à la dissuasion américaine. La dissuasion nucléaire française continue en effet à relever du concept de « stricte suffisance », avec un nombre de têtes limité, qui n’est pas compatible avec la protection de l’ensemble du territoire européen.

Cependant, on note dans ces discours et cette proposition, qui était rappelée lors de la présentation de la Revue nationale stratégique 2022, et sous-entendue à la Munich Security Conference en 2023 une volonté française de faire émerger une culture stratégique européenne et une meilleure compréhension du rôle de la dissuasion nucléaire française. Cette démarche s’inscrit dans le projet d’autonomie stratégique européenne promu par la France face à un contexte d’incertitude de la politique étrangère américaine post-2024 et, bien sûr, une pression sécuritaire accrue sur l’Europe du fait de la guerre en Ukraine.

Du fait d’une prévalence du rôle présidentiel dans la dissuasion française et d’un manque de débat dans la sphère publique – que les chercheurs appellent de leurs vœux –, il est difficile de réfléchir au rôle de la dissuasion française dans un contexte européen. Cependant, il est possible d’analyser la proposition française d’une européanisation de sa dissuasion, quatre ans après le discours de l’École militaire, et d’envisager des solutions pour la concrétiser.

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Héloïse FAYET

Héloïse FAYET

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Chercheuse, responsable du programme dissuasion et prolifération, Centre des études de sécurité de l'Ifri

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Un soldat contemplant un coucher de soleil sur un véhicule blindé de combat d’infanterie
Centre des études de sécurité
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Héritier d’une tradition remontant à la fondation de l’Ifri, le Centre des études de sécurité de l'Ifri fournit aux décideurs publics et privés ainsi qu’au grand public les clefs de compréhension des rapports de force et des modes de conflictualité contemporains et à venir. Par son positionnement à la jointure du politique et de l’opérationnel, la crédibilité de son équipe civilo-militaire et la diffusion large de ses publications en français et en anglais, le Centre des études de sécurité constitue dans le paysage français des think tanks un pôle unique de recherche et d’influence sur le débat de défense national et international.

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Un Rafale bi-place en vol avec un ASMP-A sous les ailes
Dissuasion et prolifération
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