Les armes chimiques et la crise irakienne
RésuméL’Irak était, à la fin des années 1980, la troisième « puissance chimique » mondiale après les États-Unis et l’Union soviétique. À l’époque, l’utilisation de cette puissance contre l’Iran ou les Kurdes irakiens n’a pas mobilisé la communauté internationale, et l’essentiel de l’arsenal irakien s’est développé grâce à des entreprises étrangères, en particulier européennes. La situation change en 1991 avec la guerre du Golfe, à l’issue de laquelle les Nations unies demandent à Bagdad de faire la lumière sur ses programmes d’armes de destruction massive (ADM), l’UNSCOM commençant son travail d’inspection. Si le bilan de celle-ci n’est pas négligeable, de nombreuses questions sont restées sans réponse, notamment en matière chimique. Fin 2002, l’UNMOVIC reprend les inspections et obtient, en quelques mois, des résultats significatifs ; mais la guerre, lancée en mars, interrompt ses travaux, entravant une dynamique prometteuse, faite de pressions militaires et d’inspections sur le terrain. Harald Müller est directeur du Peace Research Institute de Francfort (PRIF) et président du Conseil consultatif pour les questions de désarmement des Nations unies.
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