Le commerce international est-il un facteur de paix ?

La théorie du « doux commerce » de Montesquieu n’a cessé d’être débattue.
Ses plus virulents opposants ont été les marxistes, pour qui les échanges commerciaux entre économies capitalistes procèdent de l’exploitation du prolétariat et conduisent à l’impérialisme et à la guerre. La chute du bloc communiste n’a pas clos la controverse. Aujourd’hui, certains économistes affirment que l’interdépendance est un facteur de stabilité, tandis que d’autres soutiennent qu’elle favorise la montée des tensions.
Jacques Fontanel est professeur d’économie à l’université Pierre Mendès France de Grenoble.
Article publié dans Politique étrangère, vol. 79, n° 1, printemps 2014
Plan de l’article
La crise du commerce international d’après-guerre
Le commerce international entre renouveau et instrument de puissance
Les effets contrastés du commerce international sur la paix
Le fonctionnement « voilé » d’une économie de marché « contrôlée »
Le commerce international et la fin interminable de l’histoire
La prééminence des stratégies économiques
Le commerce international, arme de puissance
Le commerce international favorise la démocratie libérale et donc la paix
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