La Chine et les opérations de maintien de la paix de l'ONU : défendre la souveraineté
La Chine est devenue l'un des principaux contributeurs en personnel aux opérations de maintien de la paix de l'ONU, et le premier parmi les membres permanents du Conseil de sécurité.
Elle exprime ainsi sa volonté de participer à l'élaboration d'une gouvernance internationale selon ses principes, en même temps qu'elle confirme ses choix diplomatiques, en particulier en Afrique. Pékin entend également projeter vers l'extérieur une image positive de sa modernisation militaire.
Juliette Genevaz est docteur en science politique à l’université d’Oxford. En 2015, elle a été Transatlantic Postdoctoral Fellow for International Relations and Security (Tapir) à l’Ifri.
Article publié dans Politique étrangère, vol. 80, n° 4, hiver 2015
Plan de l’article
L’accroissement de l’engagement chinois dans les opérations de maintien de la paix
Deng Xiaoping : profil bas (1971-1989)
Jiang Zemin : priorité à la pacification régionale (1989-2002)
Hu Jintao : participation pro-active (2002-2012)
Xi Jinping : la consolidation de l’engagement
Le jeu des images dans la politique chinoise du maintien de la paix
Un pays en développement
La deuxième puissance économique mondiale
Un pays responsable
Une puissance militaire à part entière
La constitution des règles d’intervention
Un principe fondamental : la souveraineté nationale
Evolution des normes des opérations de maintien de paix de l’ONU
Contenu aussi disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette étudePartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesJapon : décrypter la vision stratégique du Premier ministre Ishiba. Vers une version asiatique de l’OTAN ?
Shigeru Ishiba a été élu à la tête du Japon début octobre. Sa proposition de réviser l’alliance de sécurité avec les États-Unis et créer une version asiatique de l’OTAN a attiré l’attention et suscité de vifs débats.
Déploiement de la frégate Bretagne dans l’Indo-Pacifique : mettre en oeuvre la stratégie française dans la région
Le déploiement de la Frégate multi-missions (FREMM) Bretagne de la Marine nationale dans l’Indo-Pacifique ces derniers mois démontre la capacité française de projection loin de la métropole, et concrétise sa stratégie indopacifique.
Ramses 2025. Entre puissances et impuissance
Jamais on n’a décompté autant de puissances pouvant, dans leur espace de jeu, dérégler les équilibres internationaux ; jamais les puissances dominantes n’ont semblé aussi impuissantes à parer à la fragmentation du monde.
Le réinvestissement stratégique du Japon dans le Pacifique insulaire
Le Japon a pris conscience de l’importance stratégique du Pacifique insulaire avec une approche multiforme, intégrée, qui reste discrète. Pour Tokyo, il s’agit de faire face aux avancées chinoises dans la région et de trouver des partenariats avec les États insulaires mais aussi avec les puissances comme l’Australie ou la France. Toutefois, les ressources consacrées par le Japon restent encore limitées.