D'une armée prédatrice à une force au service de l’ONU : l’exemple de la Sierra Leone

Depuis l’indépendance, les gouvernements de Sierra Leone ont eu successivement recours à des méthodes subjectives puis objectives pour contrôler l’armée nationale. Quelles en ont été les conséquences sur le lien entre le pouvoir civil et le commandement militaire et sur le maintien de la paix ?
La solution du contrôle subjectif (clientéliste) qu'elle passe ou non par le recours à des forces étrangères africaines ou privées, s'est avérée insuffisante voire même destructrice : pendant la guerre, les militaires sierra-léonais sont responsables de plusieurs coups d'État et d'importantes violences contre les civils. Le contrôle objectif (s'appuyant sur l'autonomie de l'institution militaire) permet au contraire d'assurer le retour de la paix. La réforme du secteur de sécurité soutenue par le Royaume-Uni à partir de 1999/2000 s'est avérée centrale. Des militaires britanniques mettent sous tutelle l'armée au profit du politique tout en garantissant une véritable autonomie de l'organisation militaire vis-à-vis de ce même politique. En outre, les missions respectives de la police et de l'armée sont redéfinies, l'armée se concentrant sur les missions de maintien de paix. Enfin, le contrôle du gouvernement est renforcé par le développement d'une organisation civile nouvelle, sierraléonaise, l'Office for National Security.
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