Du bon usage de la mondialisation
La mondialisation est souvent perçue comme une force anonyme qui impose, de l’extérieur, des changements aux différents pays. L’ouverture croissante au commerce et aux flux de capitaux résulte pourtant des choix des gouvernements, des pays riches, mais aussi plus récemment des pays pauvres, qui ont cherché à bénéficier des opportunités de l’intégration au sein de plus vastes espaces économiques. La mondialisation appartient à la dynamique des économies modernes, où l’innovation et les besoins en matière de gestion des risques incitent les gouvernements à promouvoir l’extension du recours aux solutions de marché. Le bilan de deux décennies de mondialisation montre que ses effets sont filtrés par le contexte national, qui reflète lui-même les préférences collectives. Les politiques nationales conservent donc un rôle fondamental pour catalyser les effets positifs de la mondialisation, comme pour anticiper et corriger ses effets négatifs. C’est ce que montrent notamment l’analyse de la réduction de la pauvreté dans le monde et l’évolution des inégalités dans les pays industrialisés.
Frédérique Sachwald est responsable des Etudes économiques à l'Ifri.
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