Quelles sont les puissances de l’IA ? Avec Laure de Roucy-Rochegonde
Pour Elon Musk, « l’IA est bien plus dangereuse que l’arme nucléaire » et « causera probablement une troisième guerre mondiale ». Des propos alarmistes qui ne nous aident pas à comprendre ce qui se joue, à l’échelle internationale, dans cette course au développement d’IA où l’on croise les Etats-Unis, la Chine, mais aussi l’Europe et bien d'autres puissances encore.
Il est important de comprendre que la technologie n'est pas performative, tout dépend de la manière dont sont utilisés les outils dont on dispose et de la volonté politique.
L'intelligence artificielle dans le domaine militaire pourrait tout à fait servir à réduire le nombre de victimes civiles, pourrait servir à faire des frappes plus précises or ça n'est pas été nécessairement utilisé de cette manière jusqu'ici.
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Il faut faire attention à ne pas prêter une sorte de valeur morale intrinsèque à la technologie et de comprendre qu'il s'agit d'outils. De la même manière qu'un couteau peut être utilisé pour couper du pain ou pour poignarder quelqu'un, l'intelligence artificielle dépend de ce que l'on décide d'en faire.
Directrice du Centre géopolitique des technologies de l'Ifri
Laure de Roucy-Rochegonde est directrice du Centre géopolitique des technologies de l'Ifri et autrice de l’étude : « Promesses artificielles ou régulation réelle ? Inventer la gouvernance mondiale de l’IA », publiée par l’Ifri le 3 février.
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“Promesses artificielles ou régulation réelle ? Inventer la gouvernance mondiale de l’IA”
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Laure de ROUCY-ROCHEGONDE
Directrice du Centre géopolitique des technologies de l'Ifri
