Comment l'information recompose les relations internationales
Internet renforce les incertitudes du monde contemporain. La surveillance défensive et offensive des communications privées, les attaques contre des entreprises et infrastructures, l’intoxication des fake news, et les soupçons de manipulation électorale, contribuent à défaire le vieux consensus sur le réel et la vérité.
La diplomatie à l'heure du numérique
L’existence du numérique modifie les pratiques diplomatiques classiques, leur rythme et leurs supports. Mais elle élargit aussi l’espace diplomatique aux opinions publiques. Au-delà, le numérique devient également un objet diplomatique avec les divers problèmes relatifs à sa gouvernance, tout en étant un nouveau sujet, actif de la diplomatie à travers les géants de l’internet, concurrents désormais des États en de multiples domaines.
Internet et la dégradation du discours politique : le cas américain
La rencontre entre la candidature de Donald Trump et les moyens contemporains de diffusion de l’information dessine un champ intellectuel dangereux. Diffusion de fausses nouvelles, enfermement des internautes dans leurs propres références, délégitimation de la parole scientifique, ingérences russes : tout semble aller dans le sens d’un affaiblissement du débat démocratique américain.
Le climat, victime des luttes informationnelles
Le consensus scientifique est ferme autour du constat du réchauffement climatique d’origine humaine, et de ses conséquences. Le déni climato-sceptique demeure cependant, encouragé en particulier aux États-Unis par les lobbies et la récente élection du président Trump. Ce déni trouve désormais abris sur les blogs, forums et réseaux sociaux.

RAMSES 2018. La guerre de l'information aura-t-elle lieu ?
Pour sa 35e édition, trois questions majeures au coeur du RAMSES 2018. Le désordre visible du monde prélude-t-il à une dangereuse décomposition, ou à une réorganisation qui articulerait jeu des puissances et interdépendance ? Que pèse réellement, que pèsera demain la Russie, symbole du come back de la puissance sur la scène conflictuelle ? Enfin : l’information n’est-elle pas le nouveau référentiel des relations internationales, définissant une nouvelle scène, de nouveaux enjeux, de nouveaux moyens d’affrontement ?
Dossier RAMSES 2018 : La guerre de l'information
Au-delà de l'attaque possible des systèmes techniques, l'information elle-même est devenue un enjeu fondamental des relations internationales : elle change les pratiques diplomatiques, et la vision que les sociétés ont elles-mêmes. La guerre de l'information est déjà lancée.
La diplomatie à l'heure du numérique - RAMSES 2018 (Julien Nocetti)
Julien NOCETTI, chercheur au Centre Russie/NEI de l'Ifri et spécialiste des questions numériques, décrit les mutations introduites par internet, qui affectent la logique même des sociétés démocratiques et de la coopération internationale.
Trois enjeux pour 2018 - Dominique David (vidéo)
Dominique DAVID, co-directeur du RAMSES présente les dossiers phares du RAMSES 2018.
Russia Today. L'oeil de Moscou débarque sur notre télé par le satellite
La chaîne Russia Today (RT), acquise au Kremlin, s'installe à Paris cet automne. Elle prévoit d'embaucher 150 journalistes français. Trois questions à Julien Nocetti, chercheur au Centre Russie/NEI de l'Ifri.
Quel soft power pour la Russie ?
En Russie, le concept de « soft power » a été intégré dans le Concept de politique étrangère publié en 2013 par le ministère des Affaires étrangères. Le soft power russe cherche davantage à mobiliser des audiences qui entretiennent a priori des liens culturels et spirituels avec la Russie, ainsi qu’une vision du monde valorisant la défense du multilatéralisme et des « valeurs traditionnelles ».
L'espionnage électronique est-il une pratique courante entre alliés ?
Il y a toujours eu de l’espionnage entre pays adversaires ou alliés. Les exemples ne manquent pas entre la France et les États-Unis pendant ou après la guerre froide, dans le domaine militaire ou économique. Ce qui frappe dans l’affaire de la NSA, c’est la proportion, le caractère systématique et non ponctuel de la surveillance américaine, sans le moindre « gentleman agreement » entre alliés.
Syrie, Snowden, homophobie... à quoi joue Vladimir Poutine avant le G20?
À Saint-Pétersbourg, l'ambiance sera tendue pour la photo de famille du G20 qui s'ouvre ce jeudi 5 septembre. Les sorties du président russe ont effectivement le don d'irriter les autres pays, et en particulier les États-Unis, compte-tenu du lourd passif entre les deux nations. A tel point que Barack Obama a "sévi" début août: il a annulé sa rencontre avec Poutine, initialement prévue en marge du sommet. Du jamais vu depuis plusieurs dizaines d'années.
"Le boycott du sommet de Moscou par Obama renforce la popularité de Poutine en Russie"
Les faits - Thomas Gomart, 40 ans, est directeur du centre Russie à l'Institut français des relations internationales (Ifri). Pour L'Opinion, il décrypte l'attitude russe, après la décision de Barack Obama d'annuler sa participation à un sommet avec Vladimir Poutine, début septembre à Moscou, à la suite de l'affaire Edward Snowden, ce défecteur de l'agence de renseignements américaine NSA à qui le pouvoir russe a accordé l'asile.
Edward Snowden and democratization through the web
Why did Edward Snowden decide to disclose information related to U.S. secret services?
- Edward Snowden belongs to that generation of militants who do believe in the web as a tool for democratization, and do think that, to some extent, intelligence services of big states intend to monitor and to control the web at the expense of civil societies. This generation of militants believes in democratization through the web, and they want to fight against the "raison d'Etat". In that sense, there will be certainly other people like Snowden who will be ready to defend that cause of transparency. We'll see what is going to happen, but I definitely think he will become more and more a sort of a symbol of this cause, as Julian Assange is.
La diplomatie russe à l'épreuve des tensions actuelles
Table ronde d'actualité internationale, en partenariat avec Libération: la diplomatie russe à l'épreuve des tensions actuelles. Nous allons parler ce matin de la diplomatie russe à l’épreuve ces derniers mois. D’abord sur le dossier syrien, mais aussi, plus récemment, avec l’affaire Snowden qui continue d’empoisonner les relations russo-américaines.
Jusqu'où Poutine est-il prêt à en découdre ?
Vladimir Poutine n’étant pas ce que l’on peut appeler un personnage exubérant, il y a peu de chance de le voir reproduire le coup d’éclat d’un de ses prédécesseurs à la tribune de l’ONU. Souvenez-vous : Nikita Khrouchtchev, en 1960, brandissant sa chaussure avant de l’abattre sur son pupitre, pour marquer sa désapprobation après des propos critiquant la politique expansionniste de l’URSS. Vraiment pas le genre de Poutine.
Pour autant, si le style est différent, le président russe n’est-il pas le digne héritier des anciens dirigeants soviétiques, exception faite de Mikhaïl Gorbatchev ? A savoir un adepte du Niet comme élément central de sa politique étrangère.
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