Russie
La Russie s'affirme comme une puissance impériale. Isolée depuis son invasion de l’Ukraine, elle cherche à renforcer ses liens avec des pays non-occidentaux. À l'intérieur, le régime de Vladimir Poutine se durcit.
Sujets liés

Les jeux de Poutine, Sotchi, l'Ukraine
A une semaine de l'ouverture des Jeux Olympiques d'hiver dans la station balnéaire de Sotchi en Georgie et alors que la situation insurrectionnelle qui agite l'Ukraine depuis 2 mois perdure, quelle est la vision du pouvoir de Poutine et quels sont les enjeux de Sotchi et de l'Ukraine pour la Russie ?
Sotchi, des jeux sous surveillance
Dans un mois jour pour jour, les JO «les plus sécurisés» de l’Histoire débuteront à Sotchi, en Russie. La formule est de Dmitry Chernyshenko, directeur du comité organisateur, qui l’utilise depuis mai dernier. Or, depuis les deux attentats récents à Volgograd, la tension est montée de plusieurs crans.
Internet, enjeu de pouvoir entre les Etats-Unis et les "grands émergents"
Les instances qui gouvernent Internet ont affiché, début octobre, lors d'une réunion à Montevideo (Uruguay), leur désaveu des méthodes américaines, dont le programme de surveillance est devenu un scandale mondial. Certaines de ces organisations, dont celle chargée de gérer les ressources du réseau (adresses IP et noms de domaine), l'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) et sa composante l'IANA (Internet Assigned Numbers Authority), sont sous contrôle direct des Etats-Unis et souhaitent désormais s'en éloigner, pour devenir des instances réellement mondiales.
Allemagne, France, Turquie : la triangulation des puissances
Les relations entre l’Allemagne, la France et la Turquie ont longtemps fonctionné sur un mode strictement bilatéral, avec une intensité, un style et des domaines de coopération différents. La perspective européenne introduit désormais dans ces relations un début de dynamique triangulaire.
Syrie: l'accord russo-américain difficile à mettre en œuvre
Les accords atteints par les chefs des diplomaties russe et américaine Sergueï Lavrov et John Kerry sur le problème syrien sont difficiles à réaliser, estime Thomas Gomart, de l'Institut français des relations internationales (Ifri).
Le projet russe ne règle rien mais rétablit un lien direct avec Washington
Force est de reconnaître au Kremlin un sens de la manoeuvre dont peu de diplomaties sont aujourd'hui capables. La proposition russe invitant Damas à placer son arsenal chimique sous contrôle international est avant tout dilatoire. Apparemment, le tandem Poutine-Lavrov, alliage d'expérience et de constance, aurait pris l'ascendant sur un tandem Obama-Kerry émotionnel et pusillanime.
Obama-Poutine : "Prendre l'avantage sur l'autre sans l'humilier"
Comment analysez-vous cette proposition inattendue de Vladimir Poutine de placer sous contrôle international l’arsenal chimique syrien?
- Cette proposition intervient à point nommé après la tenue du G20 de St Pétersbourg, et juste avant un hypothétique vote du congrès américain. Plusieurs raisons permettent de l’expliquer. La principale correspond à une volonté de Moscou de temporiser : les dirigeants russes ont bien compris que chaque jour qui passe rend les frappes plus complexes. La Russie veut aussi montrer qu’il peut y avoir un règlement diplomatique de la crise.
"Les relations USA-Russie sont extrêmement dégradées"
Après les propos tenus par Barack Obama début août, qui parlait de "relents de guerre froide" entre les Etats-Unis et la Russie, où en est-on des relations entre Washington et Moscou ?
- Ces relations sont extrêmement dégradées. Elles avaient déjà connu une forte dégradation lors du deuxième mandat de George Bush en 2007-2008 au moment de la guerre de Géorgie. Lorsqu'Obama a été élu il a mis en place ce qu'on a appelé la politique du "reset" qui consistait à apaiser les relations avec Moscou.
Syrie, Snowden, homophobie... à quoi joue Vladimir Poutine avant le G20?
À Saint-Pétersbourg, l'ambiance sera tendue pour la photo de famille du G20 qui s'ouvre ce jeudi 5 septembre. Les sorties du président russe ont effectivement le don d'irriter les autres pays, et en particulier les États-Unis, compte-tenu du lourd passif entre les deux nations. A tel point que Barack Obama a "sévi" début août: il a annulé sa rencontre avec Poutine, initialement prévue en marge du sommet. Du jamais vu depuis plusieurs dizaines d'années.
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