Politique russe en Asie : d’une approche bilatérale à une stratégie globale
Dans les priorités stratégiques de la Russie, l’Asie a traditionnellement joué un rôle secondaire par rapport à l’Occident. Le rapprochement de la Russie avec la Chine et l’Inde a été esquissé au milieu des années 90 à l’initiative d’Evguéni Primakov, alors ministre des Affaires étrangères. Cependant, c’est la dégradation des relations entre la Russie et l’Occident en 2014 qui a poussé Moscou à amorcer son grand « tournant vers l’Asie ».
La diplomatie russe au Moyen-Orient : retour à la géopolitique
Depuis l’époque soviétique, l’approche russe à l’égard du Moyen-Orient a significativement évolué, passant de la création d’une zone d’influence dans un contexte de confrontation avec l’Occident à une perception fondée essentiellement sur les intérêts économiques et, enfin, à la vision pragmatique actuelle.
L’Eurasie dans la politique étrangère russe : intérêts, opportunités, contraintes
Au cours des deux dernières années, plusieurs phénomènes ont incité la Russie à renforcer le vecteur eurasiatique de sa politique étrangère. D’une part, la forte dégradation des relations avec l’Occident, dans le contexte de la crise ukrainienne, a conduit la Russie à modifier son approche de la multipolarité.
L'indirection de la guerre ou le retour de la guerre limitée
Tant les États-Unis que la Russie ont semblé ces dernières années modifier leur conception de l'emploi de la force.
Que faire de la Russie ? Que faire avec la Russie ?
La confusion des Occidentaux face à l’intervention russe en Syrie serait distrayante si elle ne révélait une mécompréhension de la politique russe, à un moment où leur impuissance au Moyen-Orient se fait plus claire.
Syrie : le pari risqué de Moscou
L’histoire se répéterait-elle ? En 1956, le coup d’éclat diplomatique de l’URSS lors de la crise de Suez détourna l’attention des Occidentaux de la répression de l’insurrection de Budapest par l’Armée rouge. Six décennies plus tard, l’affirmation russe en Syrie se produit alors même que se fixe le front ukrainien, permettant à Vladimir Poutine de tester la fermeté des Occidentaux tout en ayant les coudées plus franches dans le Donbass.
Russie : de la « grande stratégie » à la « guerre limitée »
Au service d’une « grande stratégie », Moscou dispose d’abord de l’arme énergétique : mais l’effondrement des cours du pétrole et le conflit avec l’Ukraine la relativisent fortement. La dimension militaire, traditionnelle, est aujourd’hui limitée à la capacité de mener de « petites guerres » localisées. Reste la volonté d’ériger la Russie en puissance de valeurs contestant la primauté occidentale. Moscou joue ses cartes, mais il s’agit des cartes d’une puissance faible.
La Russie, une puissance révisionniste ?
Du raid sur Pristina (1999) à l’annexion de la Crimée (2014), Moscou entend montrer qu’elle ne se résigne pas à être une puissance de second rang se ralliant à des règles définies par d’autres.
Ukraine: a Test for Russian Military Reform
Depuis plusieurs années la Russie s’est massivement investie dans la modernisation de ses forces armées se dotant ainsi des moyens qui ont permis l'annexion éclair de la Crimée en mars 2014. Néanmoins, au regard de la détérioration de la situation économique, des doutes apparaissent aujourd’hui quant à la capacité russe à poursuivre ces ambitieuses réformes.
Les facteurs intérieurs de la politique étrangère russe
Dans la crise ukrainienne, l’Occident s’est fait surprendre par la brutalité de la réaction russe, mais aussi par le soutien massif à la politique de Vladimir Poutine des élites et de la population (à 88 %), malgré l’impact des sanctions et des contre-mesures qui contribuent à la dégradation de la situation économique.
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