Ukraine : la mémoire "sélective" de Poutine
En Russie, c’est le 9 mai, et non le 8 mai comme chez nous, qu’on commémore la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie. Y compris en Crimée, fraîchement passée sous autorité russe, où la ville de Sébastopol accueille vendredi une parade militaire. Le président russe Vladimir Poutine pourrait bien s’y rendre en personne. Drôle d'idée, pour son premier déplacement dans la péninsule depuis le rattachement. Mais rien d’étonnant dans un pays qui, "en ce moment, instrumentalise la mémoire historique à des fins politiques", analyse pour Europe 1 Tatiana Kastouéva-Jean, responsable du centre Russie/NEI à l’Institut français des relations internationales (Ifri).
"Avec Poutine, tout peut arriver"
En Ukraine, la guerre civile est-elle inévitable ?
- Il y a tous les éléments pour une guerre civile... mais aussi pour un conflit entre Etats. Car on devine bien sur le terrain la présence de forces internationales.
Sanctions: le pas de deux Europe-États-Unis
En pointe désormais sur le dossier, Barack Obama a expliqué que le nouveau train de sanctions avait pour but d'inciter Vladimir Poutine a cesser d'alimenter la rébellion dans l'est de l'Ukraine. Le président des Etats-Unis dit avoir « en reserve » des mesures plus importantes en cas d'invasion.
Mais comment faire plier Poutine ?
Rien ne semble en mesure d'arrêter Vladimir Poutine Les intentions du président russe en Ukraine sont loin d'être claires. La situation à l'est du pays, dont certaines villes souhaitent ardemment être rattachées au grand frère russe, ajoute au chaos. Les nouvelles autorités de Kiev, pro-européennes, l'accusent carrément de fomenter ces troubles dans l'Est et redoutent, comme nombre de pays de l'Ouest, que Poutine annexe ce pays comme il l'a fait en deux temps trois mouvements en Crimée.
Женева: компроміс заради перепочинку для України
За результатами майже восьми годинної дискусії у Женеві міністри закордонних справ України, Росії, США і ЄС дійшли згоди щодо першочергових кроків з деескалації ситуації в східних регіонах України для зміцнення безпеки всіх громадян.
France would support new sanctions on Russia
"It's clear that we will have to declare ourselves in favour of new sanctions in case of a military escalation," said state secretary for parliamentary relations Jean-Marie Le Guen to French media on Sunday. The junior minister’s comments came as unrest continued to spread in eastern Ukraine, leaving at least one Ukrainian officer and a pro-Russian activist dead in the eastern city of Slaviansk, about 150 km from the Russian border, on Sunday.
Pourquoi la Crimée est-elle au centre de toutes les attentions?
D’un côté, Vladimir Poutine parle ce mardi de la Crimée comme d’une « partie intégrante de la Russie ». De l’autre, la diplomatie ukrainienne assure qu’elle ne reconnaîtra jamais ce rattachement. À qui donner raison?
- C’est toute la problématique actuelle sur la Crimée. Pour les Russes, il y a un côté irrationnel, extrêmement affectif lié à la Crimée.
Crimée russe: quel avenir pour les Tatars?
Adoption du rouble, passage à l’heure de Moscou fin mars, unités militaires ukrainiennes dissoutes, bien ukrainiens « nationalisés »… Au lendemain du référendum lors duquel plus de 95% des Criméens ont voté en faveur du rattachement à la Russie, la transition s’accélère sur ce territoire équivalent à 4% de la superficie française. Les 300 000 Tatars qui y vivent, musulmans d'origine turque parlant le tatar, s'inquiètent de la place qui leur sera réservée dans cette nouvelle Crimée. On fait le point avec Tatiana Kastouéva-Jean, responsable du Centre Russie/NEI à l'Institut français des relations internationales (Ifri).
Que changerait une Crimée russe?
De la Crimée russophone à la Crimée Russe, il n'y a qu'un pas, que Vladimir Poutine pousse à franchir de tout son poids diplomatique. Mais que cela va-t-il changer pour les Criméens? Eléments de réponses avec Tatiana Kastouéva-Jean, spécialiste de la région.
Après le référendum favorable à 96,6% au rattachement de la Crimée à la Russie, le Premier ministre de Crimée, Sergueï Axionov, avait lancé dimanche à la foule en liesse: "Nous rentrons à la maison".
"Vladimir Poutine a beaucoup plus à perdre qu'à gagner"
L’annexion de la Crimée aura un coût très lourd, économiquement, estime Tatiana Kastoueva-Jean, de l’Institut français des relations internationales.
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