La politologue Barbara Kunz invitée du Heute journal
L'élection primaire des Républicains: décryptage par Barbara Kunz.
France – Russie. La détérioration actuelle de la relation bilatérale
La détérioration actuelle de la relation franco-russe (notamment, l’annulation par Moscou de la visite privée du président Poutine en France) ne peut se comprendre sans qu’on prenne un peu de champ et qu’on mette en perspective les dossiers clés qui ont rapproché ou séparé les deux capitales.
La France devait-elle recevoir Poutine comme si de rien n'était?
François Hollande a hésité avant de trancher. "Je me pose encore la question" de savoir s'il faut recevoir M. Poutine. "Est-ce que c'est utile?", s'interrogeait le président français lundi soir, sur la chaîne de télévision TMC.
Le patron du Kremlin devait en effet inaugurer, le 19 octobre, dans le cadre d'un visite privée, un "centre spirituel et culturel orthodoxe russe" abritant une église, une école et les services culturels de l'ambassade, ainsi qu'une exposition organisée par la Fondation Vuitton sur la collection du mécène russe Sergueï Chtouchkine.
Le report de cette visite résulte du télescopage de deux agendas incompatibles. "D'un côté, explique Tatiana Kastouéva-Jean, responsable du Centre Russie à l'IFRI. La construction, décidée en 2007, dans un contexte complètement différent, d'une cathédrale orthodoxe à Paris qui devait être un couronnement du soft power [diplomatie d'influence, ndlr] russe, du rayonnement du 'monde russe' au-delà des frontières. De l'autre, la crise diplomatique actuelle marquée par un pic du hard power russe, avec les bombardements d'Alep."
Les ambitions de Vladimir Poutine (et son influence) vont bien au-delà de la Syrie
Finalement, il ne viendra pas. Alors que François Hollande déclarait il y a quelques jours se "poser la question" de recevoir Vladimir Poutine mercredi prochain, en raison des "crimes de guerre" commis par le régime de Bachar al-Assad à Alep avec le soutien de l'aviation russe, l'homme fort du Kremlin a mis fin au suspense.
Ce mardi 11 octobre, Vladimir Poutine a décidé d'annuler sa visite du 19 octobre, programmée de longue date dans le cadre de l'inauguration à Paris du "Centre spirituel et culturel orthodoxe russe". L'Elysée lui avait proposé une "réunion de travail" sur la Syrie avec François Hollande, qui devait lui dire des "vérités", mais sans l'accompagner à cette inauguration.
Un désaccord qui illustre le dialogue de sourds actuel entre la Russie et la France, et plus largement avec les Occidentaux, trois jours après que Moscou a opposé son veto à une résolution française sur un cessez-le-feu à Alep au Conseil de sécurité de l'Onu. Et confirme que même isolé, Vladimir Poutine donne toujours le tempo.
Barbara KUNZ invitée du Heute Journal
La loi travail et l'article 49-3 : décryptage de Barbara Kunz dans le Heute Journal
Élections: "La droite populiste allemande s'implante aussi à l'Ouest"
Les résultats de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) lors des trois élections régionales de dimanche démontrent que la montée de la droite populiste n'est plus un phénomène cantonné à l'ex-Allemagne de l'Est. L'analyse de Nele Wissmann, de l'IFRI.
German elections: rise of populism, referendum on Merkel
Chancellor Angela Merkel's conservative party lost two of three states that had regional elections Sunday.
In what appears to be a referendum on her accommodative refugee policy, the anti-immigration Alternative for Germany won enough of the vote to enter all three parliaments for the first time.
RFI’s Sarah Elzas spoke with Barbara Kunz, a Germany expert at the French Institute for Foreign Relations, who puts these elections into context.
Elections en Allemagne : "L'AFD, c'est un peu le Front national version Marine Le Pen"
Barbara Kunz, chercheuse au Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) de l’Institut français des relations internationales (Ifri), a commenté lundi midi sur France Info l'entrée du parti d'extrême droite AFD dans trois parlements régionaux en Allemagne.
"Il fallait s'y attendre, a-t-elle confié. C'est un peu un processus de normalisation européenne. L'AFD, c'est un peu le Front national version Marine Le Pen. C'est un parti classique populiste de droite."
"L'électorat, c'est d'abord des gens qui ne votaient pas avant. Une majorité d'hommes, une majorité de chômeurs, analyse la chercheuse. L'AFD attire surtout des électeurs qui sont à la marge de la société. Un vote pour l'AFD, c'est un vote protestataire. On se retrouve avec un parti anti-système qui récupère un peu tous les déçus."
L’extrême droite allemande profite du virage « plus à gauche » de Merkel
Bouleversement politique outre-Rhin : le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (Alternative für Deutschland, AfD) a réalisé un score sans précédent dimanche 13 mars, lors d’élections régionales organisées dans trois Länder. Nele Wissmann, chercheuse au Comité d’étude des relations franco-allemandes (Cerfa) de l’Institut français des relations internationales, commente ces résultats.
Élections régionales en Allemagne
Au lendemain des élections régionales allemandes, le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) sort en grand vainqueur en réalisant une percée symbolique dans le paysage politique allemand. C'est un échec pour la CDU (Union-chrétienne démocrate), parti de lachancelière Angela Merkel, qui doit faire face depuis quelques temps à des contestations vis à vis de sa politique migratoire. Depuis 2015, l'Allemagne a accueilli près d'un million de migrants.Ces élections seraient-elles le reflet de la débâcle du parti d'Angela Merkel, fragilisé par sa gestion de la crise des migrants ?
L'AfD (Alternative für Deutschland), jeune parti dirigé par Frauke Petry a obtenu entre 10 et 23% des voix lors des trois scrutins pour les parlements régionaux de Bade-Wurtemberg, de Rhénanie-Palatinat et de Saxe-Anhalt constituant un véritable succès pour le parti d'extrême droite.
Pour commenter le résultat des élections régionales allemandes, l'invité de Nicolas Demorandest le chercheur à l'IFRI, Hans Stark.
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