
Après les élections, l'Allemagne doit décider si elle fait partie de l'Europe du Sud ou du Nord.
La composition du prochain gouvernement allemand déterminera si le moteur franco-allemand de l'UE se met réellement en marche après les élections allemandes. Avec le départ de Mme Merkel, l'Allemagne devra choisir son camp sur un certain nombre de questions européennes épineuses, notamment l'économie.

Continuité et, dans le meilleur des cas, nouveaux départs - Paris se tourne vers la succession de Merkel
« Nous sommes dans une relation perdant-perdant avec les Etats-Unis »
Pour Laurence Nardon, responsable du programme Amérique du Nord à l'Institut français des relations internationales, les États-Unis ne font aucun cas de leurs partenaires français et européens tant ils sont focalisés sur leur réorientation stratégique face à la Chine. Ils ont une nouvelle fois fait preuve de leur unilatéralisme et freinent toute velléité d'autonomie stratégique.

Armin Laschet : L’héritier présomptif d’Angela Merkel ?
Angela Merkel gouverne l’Allemagne depuis 16 ans et s’est révélée être une alliée fiable tant en Europe que dans le monde. Son collègue de parti qui espère lui succéder suivra-t-il ses traces ou s’écartera-t-il de sa voie pour se forger son propre héritage ?

Fin de "règne" d'Angela Merkel, le couple franco-allemand existe-t-il encore ?
Paul Maurice, chercheur au Comité d'études des relations franco-allemandes (CERFA) à l'Ifri participe au premier débat de l'émission : Fin de "règne" d'Angela Merkel, le couple franco-allemand existe-t-il encore ?

La crainte de la France d'une Allemagne faible
75 % des Français ont une bonne opinion d'Angela Merkel. L'élite politique attend les élections au Bundestag avec inquiétude et espoir. Ils n'ont plus peur d'un "diktat" allemand.

Les questions clés des prochaines élections parlementaires en Allemagne

Hans Stark : "Emmanuel Macron a besoin d’une Allemagne plus souple, que celle qu’elle risque de devenir après le départ d'Angela Merkel."
Ce sera, très certainement, la dernière occasion pour Emmanuel Macron et Angela Merkel de mettre en scène à la fois la proximité politique franco-allemande, mais aussi une relation de travail très personnelle entre les deux dirigeants. Mutti sera reçue ce soir à l'Elysée, à quelques jours de son départ de la chancellerie.

La fin de l'ère Merkel-Macron, un héritage médiocre ?
La chancelière allemande Merkel a rencontré le président français Macron lors de ce qui pourrait être sa dernière visite de travail en France. Certains analystes disent que leur coopération aurait dû produire plus de résultats.

Macron deviendra-t-il le leader de l'UE après Merkel ?
La chancelière allemande Angela Merkel, qui a marqué la politique européenne depuis 16 ans, fait ses adieux à la politique après les élections qui se tiendront la semaine prochaine. Comment le départ de Merkel, qui n'est pas à nouveau candidate, aura-t-il un impact sur la France, l'un des deux pays dynamo de l'UE ?
Quand Merkel partira, Macron prendra-t-il les rênes de l'UE, ou les formules qui émergeront des élections constitueront-elles aussi un risque pour Macron ? Comment les relations franco-allemandes seront-elles affectées par ce résultat ? Quel est le plan européen de Macron, qui prendra la présidence de l'UE juste avant les élections présidentielles, pour l'après-Merkel ?

Macron, de Jupiter à Diplomator
Face à Trump, le président de la République parie sur le pragmatisme. L'annonce, le délai, puis l'attente d'une intervention occidentale en Syrie - afin de sanctionner le récent usage d'armes chimiques par l'armée de Bachar el-Assad, le samedi 7 avril, dans la Ghouta - relancent la discussion sur les capacités militaires de la France, notamment ses forces de projection.
A ce sujet, une étude très complète de l'Institut français des relations internationales (Ifri) vient apporter à point nommé des pistes de réflexion intéressantes. Ce document synthétique est précieux pour comprendre les enjeux auxquels se trouve confronté le président de la République, par ailleurs promoteur affirmé d'une politique extérieure aussi ambitieuse que tendue vers l'action.
Le poids de la relation personnelle
Emmanuel Macron a lancé un effort budgétaire louable et tracé des perspectives rassurantes. 1,7 milliard d'euros supplémentaires par an durant les quatre premières années de la Loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025, suivis de 3 milliards d'euros entre 2023 et 2025, de quoi porter le budget de la Défense à 50 milliards d'euros et à 2% du PIB en 2025 (conformément aux exigences formulées sur ce dernier point par Donald Trump envers ses alliés de l'OTAN).
Dans cet accroissement, l'accent sera mis sur l'autonomie stratégique de la France, c'est-à-dire les drones, les satellites et les effectifs attachés à la fonction "connaissance et anticipation". Mais l'ensemble de la LPM apparaît surtout comme un investissement de "régénération du potentiel" plus que comme une "remontée en puissance". Avec deux conditionnalités : d'une part, l'ensemble de ce dispositif budgétaire ne sera bien mené à terme que si Macron est réélu en 2022, d'autre part, ces lignes de crédit ne disent rien de ce que seront les options stratégiques majeures et la "doctrine" suivie.
Sur ce dernier point, les regards se tournent évidemment vers Washington, où le président français se rendra en visite officielle, du 23 au 25 avril prochains. Car c'est de là que proviennent non pas des réponses mais des questions, entre lesquelles Emmanuel Macron devra slalomer. Il l'a fait jusqu'ici avec talent et virtuosité ; en particulier, il a impeccablement saisi à quel point la relation personnelle entre deux chefs d'Etat est une donnée essentielle qui influe autant sur la ligne suivie que sur les marges d'action. A ce titre, malgré les nombreux coups de menton, les foucades et les formules à l'emporte-pièce de Donald Trump, le "coefficient individuel" de Macron l'a non seulement épargné, mais il lui a laissé une liberté de parole des plus utiles.
Alors que l'administration Trump a annoncé qu'elle fera savoir, le 12 mai, si elle annule ou pas l'accord sur le nucléaire iranien (conclu par Barack Obama en 2015), le président français (à l'unisson avec la Première ministre britannique et la Chancelière allemande) va déployer à Washington tout son savoir-faire pour obtenir la reconduction de cet essai de rationalisation diplomatique avec l'Iran, que les Européens jugent crucial à bon escient.
Le pari de l'entente
Pour y parvenir, mais la barre est très haut, Emmanuel Macron, le président de "l'action", va devoir remiser plusieurs de ses grandes idées pour se lover dans les creux de la réalité américaine, qui se révèle d'une rare complexité. Notamment, il n'hésitera pas à mettre en avant les points d'entente entre les Etats-Unis et la France et à donner des gages à Trump, ce qui est supposé inciter ce dernier à se montrer plus compréhensif à l'égard de l'accord sur le nucléaire iranien. C'est en tout cas le raisonnement suivi. Dans l'étude de l'Ifri, le chapitre intitulé "Trump et Macron : le pari de l'entente" énumère les sujets de convergence : le Mali et la lutte antiterroriste, le soutien au G5 Sahel, la Corée du Nord, l'Irak et, bien sûr, la Syrie, où les deux présidents ont placé leurs opinions publiques respectives dans l'expectative. Si les Américains y vont, on ira ; sinon... Pour tout dire, ne pas s'entendre serait encore plus dommageable dans le contexte actuel des relations internationales.
C'est sans doute la seule option diplomatique possible pour peser un tant soit peu face au fantasque Donald Trump. Sera-ce suffisant pour le faire douter ? C'est très improbable. La chercheuse Laurence Nardon, de l'Ifri, rappelle que les décisions controversées du président américain "ont été adoptées pour des raisons de politique intérieure afin de prouver à son électorat la force de ses convictions idéologiques (anti-environnementales, protectionnistes, anti-Iran et pro-Israël). Il serait invraisemblable qu'il change d'avis alors que des élections de mi-mandat ont lieu en novembre 2018 aux Etats-Unis". Et de conclure : "Il faudrait donc attendre fin 2018 ou début 2019 pour espérer une inflexion côté américain."Sans parler du durcissement de la politique étrangère américaine, incarné par la nomination toute fraîche de deux "faucons" notoires, Mike Pompeo (secrétaire d'Etat) et de John Bolton (conseiller à la sécurité nationale). Emmanuel Macron fait un pari qui, là encore, s'inscrit dans la durée...
Macron, an I. Quelle politique étrangère ?, Sous la direction de Thomas Gomart et Marc Hecker, Ifri, avril 2018.
Voir l'édito sur le site de L'Express
La France vers une reprise du leadership européen sur l’Allemagne ?
Xerfi Canal a reçu Thomas Gomart, directeur de l’Ifri, pour parler des conséquences de la coalition allemande sur le couple franco-allemand.
Faut-il tout miser sur le couple franco-allemand ?
Le premier sommet européen depuis la réélection d’Angela Merkel est l’occasion de redynamiser le moteur franco-allemand. Le volontarisme du couple Merkel-Macron sera-t-il suffisant pour relancer le projet européen et faire face à la montée de l’euroscepticisme ?
La brigade franco-allemande, vitrine d'une coopération militaire délicate
Au chapitre de l'amitié franco-allemande, le volet de la coopération militaire n'est pas le plus simple à mettre en œuvre. Quelles réalités derrière les déclarations d'intention et la "vitrine" de la brigade franco-allemande ? Extrait du magazine "Avenue de l'Europe".

« La France tente de rentrer dans le jeu diplomatique »
La déclaration du président en faveur d’une réunion internationale sur la Syrie s’inscrit dans un contexte marqué par une complexité et une confusion croissantes, rendant plus difficile la recherche d’une solution politique. Le conflit n’est plus seulement entre l’opposition et le régime, entre groupes djihadistes, entre ces groupes et le régime ou entre Kurdes et djihadistes.
La fabrique de la politique étrangère
Tournée africaine, visites d'Etats en Chine, en Tunisie, réception de Donald Trump et Vladimir Poutine en France... Quelle politique se dessine derrière l'activité diplomatique d'Emmanuel Macron ? Selon quels principes et quels impératifs se conçoit et se met en œuvre cette politique étrangère ?
Alice Ekman : « Le soft power chinois se durcit »
Alice Ekman est chercheuse responsable des activités Chine au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales. Elle a dirigé l'ouvrage collectif La Chine dans le monde (CNRS Éditions, à paraître en février). Et fait partie des experts consultés par le chef de l'État pour préparer sa première visite d'État en Chine, qui s'est achevée mercredi.

Macron reclama unidad a Europa para tratar con China sin perder terreno
Llegó con un caballo de regalo para el presidente Xi Jinping y reclamando reciprocidad comercial a China. Durante su estancia de tres días se proyectó como la voz más prominente de la Unión Europea, con un estilo seductor —encandiló a los ciudadanos lanzándose a pronunciar frases en mandarín— y un discurso firme.

La France peut-elle discuter d’égal à égal avec la Chine ?
Emmanuel Macron est en Chine. C'est sa première visite en tant que président sur le continent asiatique, et ce n'est pas un hasard s'il a choisi la puissance majeure du continent. Celle qui compte et qui comptera de plus en plus, démographiquement et économiquement bien sûr, mais aussi diplomatiquement et militairement.
Chine : Macron super star... et après ?
La visite du Président Macron en Chine est-elle réussie ? Discours ambitieux, vision à long terme, retour au multilatéralisme, repositionnement de la France et de l'Europe au coeur du jeu diplomatique, une coopération rééquilibrée avec la Chine, les nouvelles routes de la soie, contrats et opportunités pour la France - retour sur les enjeux de la visite officielle du Président Macron en Chine.
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