Pourquoi la Chine a-t-elle lancé ce projet de Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures ? Nourrit-elle une vision d’ensemble, qui renverrait à un élargissement de sa sphère d’influence à la fois en Asie-Pacifique (où existe depuis 1966 la Banque asiatique de développement) et à l’intérieur du continent (infrastructures le long des différentes routes de la soie) ?

Cette nouvelle banque entrera-t-elle en concurrence avec les institutions de Bretton Woods ? Quel lien avec la « banque des BRICS », inaugurée en 2014 ? Pourquoi les Européens y ont-ils adhéré aussi vite, malgré les avertissements des États-Unis ?

Invité :
Claude Meyer, économiste, professeur à Sciences-Po et conseiller au Centre Asie de l'IFRI

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C’est une annonce qui ne plaît pas à l'administration Obama : la France, l’Allemagne et l’Italie, dans le sillage de la Grande-Bretagne, ont décidé de s'associer au projet de Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB), piloté par la Chine. Une initiative qui dénote une perte d'influence des Etats-Unis.
 

Parmi les grands projets dont devrait parler le pouvoir chinois ces jours-ci figure celui d'une nouvelle route de la soie. En quoi consiste-t-il ?

Il est difficile de répondre avec exactitude car le projet est encore en cours d'élaboration. Ce que l'on sait, c'est qu'un tracé terrestre doit relier la Chine à l'Europe en passant par l'Asie centrale et qu'une voie maritime doit être ouverte, via l'Asie du Sud-Est et l'Afrique, vers l'Europe également. L'idée est lancée à grand renfort de communication, avec l'objectif de voir, aussi, comment les pays voisins se l'approprient.

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A l'occasion du nouvel an chinois, Stéphanie Gallet et ses invités s'intéressent à la Chine, géant d'Asie, colosse économique et pays parmi les plus pollués au monde.

¿Qué tienen en común el trayecto de tren más largo del mundo, el puerto del Pireo y un centro logístico en Kazajistán? ¿O Duisburgo, en Alemania, las islas Maldivas y Gwadar, en Pakistán? La respuesta es China. Todos forman parte del ambicioso concepto que Pekín ha convertido en una de las grandes prioridades de su política exterior: la formación de extensas redes de transporte, comunicaciones e infraestructuras que partan de China y, por vía terrestre y marítima, lleguen a Europa.

TROIS QUESTIONS A - Claude Meyer, professeur d’économie internationale et auteur de deux ouvrages sur le Chine.

L’INFO. La Chine a dévoilé le chiffre de sa croissance lundi. A 7,7%, il est toujours largement supérieur à la plupart des pays développés, mais reste que ce résultat est le plus bas des treize dernières années. La Chine, désormais concurrencée par ses voisins asiatiques, n’est plus aussi attractive. L’Etat souhaite faire évoluer son modèle vers l’industrie innovante et la consommation intérieure.

Pour Claude Meyer, auteur de « La Chine, banquier du monde », l'internationalisation des grandes entreprises du pays et un système financier inadapté expliquent le recours au système offshore.