Les réseaux sociaux centrafricains à l’aube des élections : symptôme avancé d’une crise politique à venir
Bien que la Centrafrique reste un pays très faiblement connecté avec un taux de pénétration d’internet de 14 % en 2020, on note un début d’appropriation citoyenne de l’usage des réseaux sociaux.
Largement dominés par les élites représentées par la classe politique et les membres de la société civile, les réseaux sociaux regorgent de possibilités d’un nouveau genre pour l’engagement citoyen et la communication politique. Sur ce nouveau terrain, inspiré par les Russes, le parti présidentiel semble dominer le jeu. L’opposition a intégré l’importance des réseaux sociaux sans pour autant s’y être pleinement investie. Force est de constater que les pratiques de diffusion et d’amplification des fausses informations qui sont apparues depuis l’offensive communicationnelle russe en Centrafrique en 2018 se sont intensifiées pendant la période électorale. En polluant le débat public et en dégradant le climat politique, elles posent un nouveau défi aux acteurs politiques et aux régulateurs des élections.
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