Politique étrangère
Que vaut l'armée russe ?
Les performances de l'armée russe en Ukraine et en Syrie ont surpris beaucoup d'observateurs occidentaux. Elles traduisent une remontée en puissance significative depuis les conflits en Tchétchénie et en Géorgie. L'industrie d'armement russe se modernise et l'armée se professionnalise. Toutefois, la situation économique du pays oblige le pouvoir à faire des choix et à délaisser certaines capacités. La puissance militaire russe doit donc être relativisée.
Migrations : logiques africaines
Les causes des déplacements de populations africaines, dans leurs pays, sur le continent, ou vers l'Europe, sont anciennes et multiples. Le terme de « migrations » recouvre des situations, et des implications, internes et internationales, très diverses. Les facteurs de la mobilité doivent être analysés finement. On ne peut répondre à la complexité du problème par la simple gestion des frontières, ou l'externalisation de la question, comme semble tentée de le faire l'Union européenne.
De la question allemande à la question européenne
Assiste-t-on au retour d'une « question allemande » qu'on croyait avoir enterrée avec l'unification ? Si cette « question allemande » a de profondes racines historiques, son retour marque surtout une crise européenne : fractures économiques, blocage des institutions, effacement relatif de la France et de la Grande-Bretagne des grands débats de l'Union. Seule une avancée de l'intégration européenne pourrait renvoyer l'Allemagne à une normalité dont elle ne cherche pas vraiment à s'extraire.
Les Kurdes face à Daech : quelle efficacité militaire ?
L'image de l'efficacité militaire kurde renvoie à de courtes périodes historiques du XXe siècle, au mythe des femmes combattantes, et à de réels succès contre Daech. Mais ces succès concercent surtout l'espace syrien. En Irak, le poids militaire kurde est bridé par un défaut de préparation, l'absence d'armements performants, et des divergences tant politiques que tactiques entre les acteurs. Hors soutien occidental, les forces kurdes ne peuvent seules forcer la décision sur le terrain.
Justice pénale internationale : un bilan
Née des deux conflits mondiaux, l’idée de justice pénale internationale a mis un demi-siècle à se concrétiser dans des institutions pérennes, et des concepts juridiques indépendants des conjonctures de crises. Le tribunal pour l’ex-Yougoslavie, le tribunal d’Arusha, la création de la Cour pénale internationale témoignent, entre autres, des réelles avancées des années 1990. Le dossier que présente Politique étrangère éclaire ces avancées et leurs limites.
La justice pénale internationale a 70 ans : entre âge de fer et âge d'or
Nuremberg crée le principe moderne de justice pénale internationale, dans un contexte très spécifique. Les années 1990 sont celles d'une renaissance, en particulier avec l'ex-Yougoslavie et le Rwanda.
Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie : une faillite annoncée ?
Institué pour juger les crimes commis lors des guerres des années 1990 en ex-Yougoslavie, le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) s'est égaré entre son objectif punitif et celui d'écrire l'histoire.
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