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DOSSIER - Bilan de la présidence allemande du Conseil de l’Union européenne

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L’Allemagne n’avait pas exercé de présidence tournante du Conseil de l’Union européenne depuis 2007 et sa présidence a pris en 2020 un caractère symbolique en raison du contexte sanitaire de la pandémie de Covid-19. Le gouvernement allemand a ainsi été amené à revoir les priorités de sa présidence. Dès avril 2020, la chancelière Angela Merkel a reconsidéré la majorité des travaux préparatoires effectués.

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Le Conseil européen, constitué des chefs d’État ou de gouvernement des 27 États membres, définit les grandes orientations et les priorités politiques de l’Union européenne. Il est présidé par un président élu pour deux ans et demi, actuellement Charles Michel. Le Conseil de l’Union européenne est, quant à lui, constitué des gouvernements de tous les États membres, il adopte les actes législatifs et coordonne leur action. Depuis 2009, la présidence tournante du Conseil de l’UE, qu’assure chaque État membre de l’Union européenne, fonctionne en « trio » avec deux autres États membres pour assurer la continuité de ses travaux au-delà des six mois. Pendant sa présidence tournante du deuxième semestre 2020, l’Allemagne a ainsi coopéré avec le Portugal et la Slovénie. Chacun des trois pays élabore son propre programme détaillé sur la base d’un programme défini en commun, mais c’est aussi l’occasion pour l’État exerçant la présidence d’inscrire ses propres priorités à l’ordre du jour européen, ce qu’un État parvient à faire d’autant mieux qu’il est politiquement et économiquement puissant, disposant en tant que tel de davantage de moyens pour mettre en œuvre une politique spécifique. Lorsque la présidence allemande du Conseil de l’Union européenne a pris fin le 31 décembre 2020, elle a été suivie de celle du Portugal et le sera ensuite par celle de la Slovénie. Mais au-delà de ces « trios », c’est surtout la continuité avec la présidence française, qui débutera en janvier 2022 (dans le cadre d’un trio avec la Suède et la République tchèque), que l’Allemagne a tenu à mettre en avant.

Durant sa présidence, l’Allemagne souhaitait réformer l’Europe pour lui assurer une meilleure capacité de résilience face aux défis qui la guettent, qu’ils soient sanitaires, économiques ou politiques. Lors de la présentation des priorités de la présidence allemande, Angela Merkel a dit très clairement que l’Europe devait avoir une réponse forte et déterminée pour relever les défis économiques que représente la pandémie et, à travers cette réaction, viser le renforcement à long terme de la compétitivité européenne. L’Allemagne voulait ensuite poser les jalons qui conduisent l’Europe à la neutralité climatique d’ici 2050 et faire avancer la numérisation de l’Europe, sa transformation digitale et durable contribuant au renforcement de sa compétitivité. L’Allemagne entendait placer son action sous le signe de la solidarité intérieure et de la cohésion extérieure, ce qui devait l’amener à trouver une solution acceptable pour le plan budgétaire pluriannuel de l’Union, et à évoquer la place de l’UE sur l’échiquier mondial, ses relations avec les États-Unis, la Russie et surtout la Chine mais aussi sa relation avec l’Afrique. Le programme était ambitieux. Dans quelle mesure l’Allemagne a-t-elle fait progresser ces différentes questions ? Ce dossier propose de dresser un bilan de la présidence allemande en fonction des priorités que l’Allemagne s’est fixée et envisage les suites qu’elle entend donner aux présidences tournantes qui lui succèdent.

[...]

La pandémie n’a donc pas tout changé, mais elle a considérablement modifié les priorités de la présidence allemande. Outre les échecs relatifs et les questions laissées en suspens, d’autres n’ont pas pu émerger. Le 1er janvier 2021, le Portugal a pris le relais de l’Allemagne à la présidence, en tant que membre du trio de la présidence du Conseil de l’UE. Angela Merkel a adressé ses vœux à son successeur en ces termes : « Nous avons laissé un peu de travail ».

 

Paul Maurice est chercheur au Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l’Ifri

Hans Stark est professeur à Sorbonne Université et conseiller pour les relations franco-allemandes (Cerfa) à l'Ifri.

Jérôme Vaillant est professeur émérite à l'Université de Lille et directeur de la revue Allemagne d'aujourd'hui.

 

Ce dossier intitulé "Bilan de la présidence allemande du Conseil de l’Union européenne" est paru dans la revue Allemagne d'aujourd'hui, n° 236, avril-juin 2021 et co-dirigé par Paul Maurice, Hans Stark et Jérôme Vaillant.

 

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ISBN / ISSN

978-2-7574-3268-6

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DOSSIER - Bilan de la présidence allemande du Conseil de l’Union européenne

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Paul MAURICE

Intitulé du poste
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Hans STARK

Intitulé du poste

Conseiller pour les relations franco-allemandes à l'Ifri

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Der Pariser Platz auf der Ostseite des Brandenburger Tors in Berlin, Deutschland
Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa)
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Le Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) a été créé en 1954 par un accord intergouvernemental entre la République fédérale d’Allemagne et la France, afin de mieux faire connaître l'Allemagne en France et analyser les relations franco-allemandes y compris dans leurs dimensions européennes et internationales. Dans ses conférences et séminaires, qui réunissent experts, responsables politiques, hauts décideurs et représentants de la société civile des deux pays, le Cerfa développe le débat franco-allemand et suscite les propositions politiques. Il publie régulièrement des études à travers deux collections : les « Notes du Cerfa » et les « Visions franco-allemandes ». 

Le Cerfa entretient des relations étroites avec le réseau des fondations et des think tanks allemands. En plus de ses activités de recherche et de débat, le Cerfa promeut l’émergence d’une nouvelle génération franco-allemande à travers des programmes de coopération originaux. C'est ainsi qu'en 2021-2022, le Cerfa a conduit un programme sur le multilatéralisme avec la Fondation Konrad Adenauer de Paris. Ce programme s'adresse à des jeunes professionnels des deux pays intéressés par les enjeux du multilatéralisme dans le contexte de leurs activités. Il a couvert une large gamme de thèmes relatifs au multilatéralisme, tel que le commerce international, la santé, les droits de l’homme et la migration, la non-prolifération et le désarmement. Auparavant, le Cerfa avait participé au dialogue d’avenir franco-allemand, co-piloté de 2007 à 2020 avec la Deutsche Gesellschaft für auswärtige Politik (DGAP) et soutenu par la Fondation Robert Bosch, ou encore le groupe Daniel Vernet (anciennement Groupe de réflexion franco-allemand) qui avait été fondé en 2014 à l’initiative de la Fondation Genshagen.

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Le Comité d’études des relations franco-allemandes (Cerfa) a été créé en 1954 par un accord intergouvernemental entre la République fédérale d’Allemagne et la France, afin de mieux faire connaître l’Allemagne en France et analyser les relations franco-allemandes y compris dans leurs dimensions européennes et internationales. 

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