Virus et disputes : jusqu’où ira la chute du brut ?
La pandémie de coronavirus a fait plonger de façon inédite le cours du baril, une crise accentuée par la guerre que se livrent l’Arabie Saoudite, la Russie, mais aussi les Etats-Unis. Les conséquences pourraient être désastreuses pour les pays pétrodépendants.
Les cours du pétrole ont connu un tout petit mieux mardi. Les informations encourageantes venues de Chine, avec l’allégement annoncé du confinement à Wuhan, berceau de l’épidémie de coronavirus, ont fait rebondir les marchés financiers. Mais cette microscopique remontée du prix du baril, à environ 28 dollars, rappelle surtout que le brut a plongé à un bas historique depuis le début de la crise mondiale due à la pandémie. Cette chute est préoccupante pour les plus grands pays producteurs - États-Unis, Arabie Saoudite et Russie -, engagés dans une redoutable guerre des prix. Et elle pourrait être dévastatrice pour les pays arabes aux économies pétrodépendantes, tirant l’essentiel de leurs ressources des hydrocarbures.
[...]
- «Les Russes n’avaient pas anticipé une réaction si rapide et si forte des Saoudiens, ni l’ampleur de la crise du coronavirus, estime Tatiana Jean, de l’Institut français des relations internationales.
- Le gouvernement a pour l’instant réussi à «enrayer la chute en injectant des millions de dollars», explique Tatiana Jean, mais «l’inflation arrivera forcément»: les prix à la consommation risquent alors de grimper en flèche. La population russe pourrait se retrouver à payer la facture de cette guerre du pétrole.
Média
Partager