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Ursula von der Leyen, la carte de l’unité franco-allemande à la Commission européenne

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interviewé par Caroline Vinet dans

  La Croix
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Le poste de présidente de la Commission européenne a été confié à l’Allemande Ursula von der Leyen. Proche de la chancelière allemande Angela Merkel, et choix privilégié d’Emmanuel Macron. Européenne convaincue et polyglotte, maîtrisant, outre l’allemand, aussi bien le français que l’anglais. Et femme avant tout. À 60 ans, Ursula von der Leyen coche toutes les cases pour porter sur la scène européenne et internationale la voix du couple franco-allemand.

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Cette fille d’aristocrate et mère de sept enfants a su s’imposer en un temps éclair dans le paysage politique allemand avant de briguer la présidence de la Commission européenne.

Alors qu’elle se décide à embrasser la carrière politique à l’âge de 43 ans, elle est rapidement repérée par Angela Merkel. Depuis, elle n’a cessé de gravir les échelons, constituant l’un des piliers des gouvernements successifs de la chancelière depuis 2005.

Ursula von der Leyen a occupé les ministères de la famille puis du travail. Mais elle tient surtout les rênes du ministère fédéral de la défense depuis six ans. Un poste dans lequel elle s’est fait remarquer pour sa longévité record. La prouesse est d’autant plus importante que cette femme au port altier s’est mis une partie de l’armée à dos, dénonçant en 2017 « les faiblesses » et « un esprit de corps mal placé », après qu’un officier a été arrêté, soupçonné de préparer un attentat contre des étrangers.

Un atout pour la future défense européenne

Prendre la tête de la Commission européenne devrait donc être dans ses cordes. « On attend d’elle un engagement proeuropéen sur le plan de la sécurité et de la défense », confie Hans Stark, spécialiste de l’Allemagne à l’Institut français des relations internationales (Ifri). Emmanuel Macron n’a d’ailleurs pas manqué de saluer son « efficacité » et sa « capacité » dans « la mise en œuvre de nos projets de défense », pour justifier son choix.

 

« La Commission doit maintenant faire pression sur l’Allemagne pour qu’elle assume davantage de responsabilités à l’échelle internationale, y compris au niveau des opérations extérieures, souligne Hans StarkUrsula von der Leyen est la meilleure pour évaluer les capacités allemandes pour participer à ces opérations. »

 

Ursula von der Leyen traîne toutefois quelques « casseroles » à la Défense, qui l’ont rendue impopulaire en Allemagne. Matériel obsolète, sous-investissements, experts surpayés, essor de l’extrême droite dans les rangs, et surtout la commande de coûteux contrats d’audit la rendent illégitime à occuper ces fonctions, pour une partie de ses opposants. Une commission d’enquête parlementaire a été ouverte dans son pays qui pourrait ternir le début de son mandat.

 

Cette article est disponible sur le site de La Croix.

 

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Hans STARK

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Conseiller pour les relations franco-allemandes à l'Ifri