Recep Tayyip Erdoğan essuie un important revers lors des élections municipales turques
Les élections municipales organisées hier en Turquie ont viré à la débâcle pour le parti au pouvoir AKP. Et plus encore pour le président Erdoğan. Pour autant, faut-il y voir le début d'un possible changement dans le paysage politique ?
Le sultan a donc perdu son pari. Hier, Recep Tayyip Erdoğan n'a eu d'autres choix que de concéder non seulement la victoire historique de l'opposition aux municipales organisées en Turquie, mais aussi la pire débâcle pour son parti l'AKP. Istanbul, Ankara, Izmir, Antalya. Dans toutes les plus grandes villes du pays, l'opposition a infligé un désaveu cinglant et même humiliant au chef de l'Etat, lequel s'était personnellement impliqué dans cette campagne, en parcourant lui-même pas moins d'une demi-centaine de villes, donnant ainsi à ce scrutin local une résonnance nationale. Et donc à ces résultats un poids d'autant plus significatif. Cette défaite signe-t-elle pour autant la fin du rais ? Déjà, lors des précédentes élections municipales qui avaient consacré la première victoire de l'opposition à Ankara et Istanbul, nombre d'observateurs avaient annoncé le crépuscule d'Erdoğan. Sauf que depuis celui-ci a fait mieux que braver la tempête, en se faisant réélire encore l'an dernier à la présidence du pays. Qu'en sera-t-il cette fois-ci ?
Invitée : Dorothée Schmid, chercheuse et responsable du Programme Turquie/Moyen-Orient de l'Ifri
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