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RDC : quatre questions sur les heurts qui éclatent depuis lundi dans l’est du pays

Interventions médiatiques |

cité par Saber Jendoubi pour

  Ouest France
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Au moins 23 morts dans des heurts depuis lundi dans l’est de la République démocratique du Congo. Qu’y fait l’Onu? Pourquoi est-elle critiquée? Explications.

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Pourquoi les violences ont-elles éclaté ?
 

L’élément déclencheur est un discours du président du Sénat congolais, en meeting à Goma le 15 juillet, où il demande à l’ONU « de plier bagage ​ ». Une déclaration qu’il réfute ensuite. Or le mal est fait. Ses propos sont largement relayés et déformés sur les réseaux sociaux. Le lendemain, des jeunes se filment brûlant un drapeau de la MONUSCO. La vidéo devient virale, tout comme des appels des Casques bleus accusés de ne rien faire contre les groupes rebelles locaux.

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Qui sont les groupes rebelles ?

Une centaine de mouvements rebelles sillonnent cette vaste région de l’Est de la RDC. Le spectre va de milices armées (Coopérative pour le développement du Congo) à des groupes de bandits, en passant par des djihadistes (Forces démocratiques alliées, affiliés à l’Etat islamique).

A Goma, le problème le plus important est le conflit avec le M23 (Mouvement du 23 mars, héritier d’autres mouvements rebelles) formé en 2012, composé en majorité de Tutsi, soutenu par le Rwanda. En 2012, le M23 prend Goma, la plus grande localité de la région. Ils font fuir les soldats congolais et les casques bleus. « Goma est aujourd’hui l’épicentre de la crise congolaise, complète Thierry Vircoulon, chercheur à l’Institut français des relations internationales (IFRI). « C’est aussi le théâtre des premiers troubles du génocide tutsi » affirme-t-il.

Pourquoi autant de tensions dans cette zone ?

Soumis aux incursions de groupes armés nationaux et régionaux, cette région du Congo attise les convoitises de l’Ouganda et l’appétit de Rwanda, deux pays frontaliers.

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Quel est le mandat de la MONUSCO ?

« Maintenir la paix », or comment maintenir une paix qui n’existe pas ? Après 23 ans de présence, 1,4 milliard de dollars de budget annuel, et plus de 16 000 Casques bleus, « les gens sont soumis à la même insécurité. Ni l’armée congolaise, ni la MONUSCO n’ont trouvé la solution à la paix​ » note Thierry Vircoulon. « La MONUSCO est le bouc émissaire parfait. On ne compte plus les manifs anti MONUSCO.»

 

>>> Retrouvez cet article en intégralité sur le site de Ouest France

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Thierry VIRCOULON

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Chercheur associé, Centre Afrique subsaharienne de l'Ifri