Présidentielle 2022 : sur l’immigration, un bilan « à droite » contre un programme qui se heurte au droit
Face aux mesures anticonstitutionnelles de Marine Le Pen, Emmanuel Macron reste dans la continuité de son quinquennat et se montre succinct dans ses propositions.
La séquence résume la façon dont les deux camps encore en lice pour l’élection présidentielle se sont affrontés dans la campagne au sujet de l’immigration. Sur le plateau de BFM-TV, mercredi 13 avril, le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, et le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, croisent le fer sur différents sujets, les retraites et le pouvoir d’achat notamment. Vient le moment de parler immigration. M. Bardella est à l’offensive. « La France n’est pas un guichet social », elle « n’est pas un hôtel », elle « n’a pas vocation à accueillir tout le monde », martèle-t-il. Réélire Emmanuel Macron, ce serait signer pour « cinq ans de plus de submersion migratoire ». Il décline les grandes propositions de Marine Le Pen en la matière : réserver les allocations familiales aux Français, conditionner à cinq années de travail en France l’accès au revenu de solidarité active (RSA), assurer la priorité nationale d’accès au logement social et à l’emploi, supprimer l’aide médicale d’Etat (AME), ne traiter les demandes d’asile que lorsqu’elles sont déposées dans les consulats et les ambassades de France des pays d’origine. Jordan Bardella est bavard. Face à lui, Gérald Darmanin est tout en retenue et en mesure. « Votre projet est profondément injuste », dit-il à son rival. « Il n’y a pas une invasion des étrangers en France », pondère-t-il encore. Aucune promesse n’est formulée par le ministre. Tout juste défend-il son bilan en matière de reconduites à la frontière. N’y a-t-il pas numéro d’équilibriste plus compliqué que celui de devoir ménager « en même temps » sa gauche et sa droite face au RN ?
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"On a été dans la continuité des politiques d'immigration et d'asile à l'oeuvre depuis vingt ans, estime Matthieu Tardis de l'Institut français des relations internationales. Les alternances politiques font bouger les curseurs mais pas les paradigmes, et, avec Emmanuel Macron, le curseur était plutôt à droite".
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