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Pourquoi l'Allemagne a-t-elle intérêt à ce que l'Europe ne s’effondre pas ?

Interventions médiatiques |

dans l'émission "Le temps du débat" par Emmanuel Laurentin sur

  France Culture
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Alors que l'Europe fait face à une crise sanitaire et économique inédite, l'Allemagne d'Angela Merkel prend la présidence du Conseil de l’UE pour une durée de six mois. Entre la proposition d'un plan de relance et la mutualisation des dettes, le pays va-t-il réussir à sauver le bloc européen ?

Contenu intervention médiatique

Alors que l’Allemagne s’installe à la présidence du Conseil de l’UE, la chancelière Angela Merkel a accordé un long entretien à la presse européenne dans lequel elle plaide en faveur de la lutte contre le changement climatique, défend la démocratie libérale menacée et soutient la possibilité pour l’Allemagne de contracter de nouvelles dettes. 

Dès lors, on peut s’interroger, s’agit-il d’un retournement radical de sa position ou la poursuite de son intérêt ? L’interprétation diffère et permet de débattre du fonds de relance qui devrait être adopté par les pays européens dits « frugaux » – que l’Allemagne soutenait jusqu’alors – et les raisons de la palinodie allemande face aux dettes à venir. Pourquoi l’Allemagne a-t-elle intérêt à ce que l’Europe ne s’effondre pas ?

 

Pour répondre à cette question, nous recevons Franziska Brantner, députée allemande (Die Grünen) et spécialiste des relations internationales, Claire Demesmay, directrice du programme franco-allemand de l'Institut allemand de politique étrangère, Jean Quatremer, journaliste spécialiste des questions européennes et Hélène Miard-Delacroix, professeure d'histoire et de civilisation de l'Allemagne contemporaine.   

Un revirement inédit à nuancer

On observe un changement de position qui est très clair, un nouveau discours, mais pas une nouvelle idéologie. La réponse allemande sur l’endettement commun reste la même. Il s’agit plutôt d’une prise de conscience pragmatique : dans une situation de crise vraiment aiguë, l'usage d'un instrument exceptionnel s’impose. Sur la question de la solidarité européenne, la différence notable dans la perception de la chancelière par rapport à la crise de la zone euro (2010-2012), c’est l’origine accidentelle du choc économique.          
Claire Demesmay

 

Voir l'analyse de Claire Demesmay :  Capitaine dans la tempête : défis et enjeux de la présidence allemande du Conseil de l’UENotes du Cerfa, n° 153, Ifri,  juillet 2020.

>> Ecouter le podcast sur le site de France Culture.

 

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