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Pour l'Ukraine, les difficultés d'approvisionnement en armes soviétiques ou russes

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interrogé par Romain Lemaresquier sur

  RFI.
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Depuis des mois, les alliés de l'Ukraine et en particulier les États-Unis fournissent des armes à Kiev. Mais après plus de sept mois de conflit, certains stocks s'amenuisent. Des armes modernes pour certaines, mais aussi de vieilles armes et munitions soviétiques, encore très utilisées par l'armée ukrainienne, qui commence justement à en manquer.

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Le Président de l'Ukraine Volodymyr Zelenskyy à Bucha, 4 avril 2022
Le Président de l'Ukraine Volodymyr Zelenskyy à Bucha, 4 avril 2022
Dmytro Larin/Shutterstock
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La Finlande, mais aussi d'autres anciens satellites de l'Union soviétiques tels que la Bulgarie, la Roumanie, ont accepté de donner ces armes et ces munitions. Mais après plus de sept mois de conflit, les stocks soviétiques ou russes s'amenuisent et il devient très compliqué d'en trouver.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a multiplié ces derniers temps les déplacements pour tenter de débloquer cette situation. Déplacement au Cambodge, en RDC, au Rwanda, au Mexique, en Colombie ou encore au Pérou. Le secrétaire d'État a beau tout tenter, à l'heure actuelle, il devient très compliqué de récupérer des stocks. De nombreux pays qui en disposent ne souhaitent pas prendre part à ce conflit et se fâcher avec la Russie, à l'image de l'Algérie. D'autres sont tout simplement des alliés de Moscou. Kiev réclame aujourd'hui des boucliers anti-missiles, mais il s'agit là d'armes stratégiques, comme l'explique Léo Périat, chercheur à l'Institut français des relations internationales et spécialiste en armement. Et les pays qui en disposent ne peuvent pas se permettre de les donner :

Malheureusement, l'Ukraine demande des systèmes qui sont très performants, ce qui fait que les pays sont souvent assez réticents à s'en débarrasser, ce qui est compréhensible, puisqu'ils doivent penser à leur propre défense. Il y a les S-300 notamment (mais les pays) considèrent souvent ces systèmes-là comme trop précieux pour eux pour être donnés sans possibilité de remplacement à un pour un avant parfois plusieurs années. 

Face à cette situation de blocage, les États-Unis ont annoncé le 1er octobre la levée de l'embargo contre Chypre. Car ce pays dispose d'un important stock soviétique et russe. Mais il s'agit là d'un dossier épineux, car Chypre souhaite maintenir ses systèmes de défense de peur qu'Ankara n'en profite. Qui plus est, la Turquie n'est pas favorable à une telle opération qui pourrait accentuer la crise entre les deux pays. De nombreuses réunions se seraient tenues ces derniers mois, mais les discussions ne semblent pas indiquer une issue favorable.

Elles sont encore pour le moment indispensables à l'Ukraine. L'armée ukrainienne reste une armée d'ascendance soviétique, nous dirons, l'essentiel de ses calibres est encore aux normes soviétiques, ces procédures restent soviétiques, malgré le processus de modernisation qui est réel et qui a été bien lancé, par l'aide des Occidentaux notamment canadiens et britanniques depuis l'annexion de la Crimée. Donc, ces armes sont certes indispensables, néanmoins il faut aussi noter que l'Ukraine demande d'autres armes aux normes Otan.

[...]

> Ecouter l'intégralité de l'entretien sur RFI.

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Léo PÉRIA-PEIGNÉ

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Le Président de l'Ukraine Volodymyr Zelenskyy à Bucha, 4 avril 2022
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