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Pologne-Biélorussie : une crise migratoire révélatrice des faiblesses de l'Europe

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cité par Clément Daniez dans

  L'Express
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Le régime de Loukachenko appuie là où cela fait mal pour l'Union européenne : l'absence, depuis des années, d'une politique commune de prise en charge de l'asile.

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Les images vidéo, fournies par les autorités polonaises, sont spectaculaires. Après avoir tenté, en vain, de faire tomber grillages et barbelés, près de 4000 migrants ont installé un campement de fortune, le 8 novembre, à quelques mètres de la Pologne, en Biélorussie. Pour les empêcher de passer, Varsovie a déployé 12 000militaires le long de la frontière qui sépare son territoire de celui contrôlé par l'autocrate Alexandre Loukachenko. Pour ce dernier, les migrants envoyés par milliers vers la Pologne et la Lituanie, depuis l'été, sont essentiellement un moyen de faire payer à l'Union européenne les sanctions visant son régime et le soutien apporté à l'opposition, depuis son élection frauduleuse en août 2020.

Minsk appuie là où cela fait mal. Depuis l'arrivée de réfugiés syriens par centaines de milliers, au milieu des années 2010, les ux de migrants suscitent crispations politiques et craintes électorales parmi les gouvernements de l'UE.

  • "Leur gestion reste notre point faible, estime Matthieu Tardis, chercheur à l'IFRI. D'ailleurs, avant la Biélorussie, ces deux dernières années, la Turquie et le Maroc ont utilisé l'arme migratoire contre les Européens pour défendre leurs intérêts."

Cependant, Bruxelles ne dispose pas de levier contre Minsk, alors que des accords nanciers lient Rabat et Ankara aux 27 pour empêcher les départs.

La situation à la frontière polonaise vient rappeler l'absence de coordination des Européens dans leur approche en matière de migration.

  • "C'est le principal sujet sur lequel les États membres n'arrivent pas à adopter une position commune", rappelle Matthieu Tardis.

Résultat, la première demande d'asile d'un migrant arrivé illégalement sur le territoire européen intervient le plus souvent dans le pays où il a été enregistré pour la première fois. Soit, la plupart du temps, celui où il est entré.

  • "La crise vient de là, et elle est avant tout politique, car les migrants qui arrivent de Biélorussie sont 20 000 depuis l'été, précise Matthieu Tardis. On est loin des 200 000 réfugiés syriens accostant sur les îles grecques sur le seul mois d'octobre2015.

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Lire la suite de l'article sur le site de L'Express.

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Matthieu TARDIS

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Ancien responsable du Centre migrations et citoyennetés de l'Ifri