Selon Dimitri Minic, « La guerre informationnelle, essentiellement via son versant psychologique, qu’on peut grossièrement associer à la propagande russe (mais qui la dépasse très largement), est très forte en Afrique d’abord et avant tout pour en chasser l’Occident. Les stratèges russes ont réussi partiellement à atteindre cet objectif en s’appuyant sur deux outils importants du contournement : les forces paramilitaires et la confrontation psychologico-informationnelle. »

Pour le chercheur, « La guerre en Ukraine a montré deux choses. Moscou a surestimé non seulement la capacité des moyens du contournement (moyens non militaires, moyens militaires indirects), mais aussi sa propre capacité à pratiquer ce contournement. »

Par ailleurs, le chercheur affirme que « L’examen partiel de la guerre en Ukraine, le RETEX chez les militaires russes, fait ressortir deux choses. D’abord l’importance du renseignement, de la prévision, de la reconnaissance et de la modélisation des combats avant qu’ils n’arrivent. Ensuite, et surtout, l’importance cruciale des drones amèrement soulignée par la pensée militaire russe depuis février 2022. »

« Loin des critiques spectaculaires et médiatiques de Prigozhin, des bloggeurs militaires et autres, il y a des vraies critiques de fond – souvent constructives – dans l’appareil militaire russe qui sont formulées et nous révèlent que les stratégistes ruses sont assez libres dans leur parole. »

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